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mercredi 15 mai 2024

La répression du régime à l’encontre des femmes s’étend aux magasins, aux restaurants et aux lieux de loisirs

 Dans une nouvelle escalade de ses tactiques de répression, le régime iranien a étendu ses mesures de répression au-delà du harcèlement des femmes dans la rue et les a étendues aux commerces, ce qui marque la deuxième phase du fameux « plan Noor » ou « projet Noor ».

Un jour seulement après que la Food and Drug Administration des mollahs a menacé les pharmacies, conditionnant leurs quotas de médicaments à l’application des règles sur le port obligatoire du hijab dans leurs locaux, elle s’est rapidement rétractée, craignant une réaction sociale imminente. Mais plutôt que d’admettre ses actes, le régime a repris son jeu de propagande habituel, rejetant la responsabilité sur les « médias de l’opposition » et les « individus malveillants ».

Cependant, cette manœuvre est typique de la stratégie plus large des mollahs qui consiste à soumettre la société par la coercition et l’intimidation. Face aux limites de sa capacité à réprimer la dissidence uniquement par la force, le régime cherche à diminuer la résistance de la société en enrôlant divers segments, y compris les propriétaires d’entreprises, les professeurs d’université, les enseignants et même les chauffeurs de taxi, pour qu’ils agissent comme des agents de répression.

Le régime a récemment pris pour cible les pharmacies, qui ont un impact direct sur la santé publique. Malgré les tentatives de minimiser la sévérité des réglementations imposées, l’essence reste inchangée : l’utilisation des médicaments comme outil d’extorsion et de punition amplifie la poursuite incessante de la domination par les mollahs.

En outre, des rapports provenant de différentes villes soulignent l’intensification de la répression, avec des établissements populaires tels que des restaurants et des cafés mis sous scellés pour des violations présumées des règles du hijab obligatoire par le personnel ou les clients. Le compte Instagram du restaurant « Beruz » à Ispahan a récemment annoncé sa fermeture pour de telles raisons, suscitant un tollé parmi ses 50 000 followers.

De même, des citoyens ont signalé la fermeture de deux restaurants à Qazvin et à Téhéran, ce qui met encore plus en évidence l’approche musclée des mollahs. Même les personnalités publiques ne sont pas épargnées, comme en témoigne la fermeture du Café P1, un lieu fréquenté par le footballeur Alireza Biranvand.

Cette répression ne se limite pas aux seuls restaurants ; des sites touristiques comme l’« Eco Camp Dorna » à Meshkin Shahr, dans la province d’Ardabil, ont été fermés pour de prétendues violations des « normes islamiques ».

Le récent appel du Guide Suprême, Ali Khamenei, à intensifier la police des moeur, qualifiant de « personnes volontaires » ceux qui appliquent des codes oppressifs, a précédé l’expansion des mesures coercitives du régime. Le déploiement de personnel de l’État et d’agents infiltrés pour faire respecter la réglementation sur le hijab souligne la détermination du régime, malgré la résistance persistante de la société.

Alors que le régime resserre son étau, chaque entreprise fermée et chaque travailleur déplacé témoignent du refus inébranlable de la population de céder aux diktats autoritaires. Si le régime peut recourir à la force brute, son incapacité à obtenir un véritable soutien de la société reflète son influence déclinante, laissant la coercition comme seul recours – une stratégie coûteuse qui ne fait que galvaniser davantage la résistance et alimenter les flammes d’une révolte imminente.

Source : CNRI 

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