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mardi 17 septembre 2024

Le tribunal révolutionnaire iranien condamne huit prisonniers politiques à de longues peines de prison et à l’exil

 – Dans une décision récente de la section 26 du tribunal révolutionnaire de Téhéran, présidé par le juge Iman Afshari, huit prisonniers politiques ont été condamnés à des peines de prison prolongées et à l’exil. Ces personnes, dont Nasim Gholami Simyari, Hamidreza Sohailabadi, Amin Sokhanvar, Ehsan Ravazjian, Ali Herati Mokhtari, Hossein Mohammad Hosseini, Amir Shah Velayati et Shahin Zahmatkesh, font l’objet de peines sévères.

Plusieurs de ces prisonniers sont détenus en détention provisoire à la prison d’Evin depuis plus d’un an. Nasim Gholami Simyari, actuellement détenu dans le service des femmes d’Evin, a été condamné à six ans de prison, 74 coups de fouet et 20 ans d’exil interne à Angouran, province de Zanjan. La cour a souligné que son exil devrait être effectué en dehors de toute forme d’interaction sociale.

Cas de Nasim Gholami Simyari

Nasim Gholami Simyari, né le 13 juillet 1988, a été arrêté le 18 mai 2023 par des agents du Corps des gardiens de la révolution islamique (IRGC) à Téhéran. Après cinq mois de détention, elle est inculpée de réunion et de collusion, de propagande contre l’État et de rébellion, à la suite d’interrogatoires par le juge Nasser Jalayer au tribunal d’Evine.

Autres Condamnations

Hamidreza Sohailabadi, également détenu à la prison d’Evin, a été condamné à trois ans et sept mois de prison, puis à cinq ans d’exil interne à Shazand, dans la province d’Arak, avec des restrictions similaires sur les interactions sociales. Amin Sokhanvar a été condamné à sept ans et sept mois de prison, dont quatre sont à purger. Ehsan Ravazjian a été condamné à six ans et sept mois de prison, dont trois ans et sept mois de peine. Ali Herati Mokhtari a été condamné à trois ans et demi de prison, dont deux ans exécutoires.

Hossein Mohammad Hosseini a été condamné à deux ans de prison, mais cette peine a été convertie en une amende de 165 millions de tomans. De même, Amir Shah Velayati, qui a subi une blessure à l’œil lors des manifestations nationales de 2022, a été condamné à deux ans de prison, puis réduit à une amende de 80 millions de tomans.

Le cas d’Amir Shah Velayati

Velayati a été grièvement blessé pendant les manifestations lorsque les forces de sécurité l’ont abattu de balles à granulés, lui causant des dommages importants à l’œil. Il a été arrêté le 18 mai 2023, près de sa résidence à Téhéran. Après son arrestation, les forces de sécurité ont fait une descente dans sa maison et saisi des effets personnels. Bien qu’il ait été libéré sous caution, Velayati a été arrêté à nouveau le 23 janvier 2024 et transféré à la prison d’Evin. Après les efforts continus de sa famille, il a été libéré le 11 mars 2024, sous une caution substantielle de 5 milliards de tomans.

Les cas d’autres prisonniers politiques, dont Siamak Tadian et Farid Golshani, restent non résolus, le tribunal ordonnant qu’ils soient également isolés pendant leur exil. Malgré leur détention prolongée, ces personnes continuent de faire face à l’incertitude en attendant d’autres procédures judiciaires.

Cette série de peines sévères met en lumière la répression continue de la dissidence politique en Iran, les autorités utilisant des peines de prison, des châtiments corporels et l’exil interne pour réprimer les figures de l’opposition et les manifestants.

Source : Iran HRM/CSDHI 

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