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lundi 25 novembre 2024

Condamnation internationale : l’Iran multiplie les exécutions

 – Le matin du jeudi 21 novembre 2024, le gouvernement iranien a procédé aux exécutions de trois prisonniers dans la prison centrale de Hamedan, quelques heures seulement après que la Troisième Commission de l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté une résolution condamnant les graves violations des droits de l’homme commises par l’Iran. Les personnes exécutées ont été identifiées comme étant Amirhossein Rostami Pataghi, 23 ans, Arsalan Habibi et Jabbar Keyfari. Tous trois auraient été accusés d’infractions liées à la drogue.

Amirhossein Rostami Pataghi, l’une des victimes, était originaire du village de Patagh à Sarpol-e Zahab, dans la province de Kermanshah. Il avait 18 ans lorsqu’il a été arrêté et a passé cinq ans dans le couloir de la mort avant d’être exécuté à l’âge de 23 ans.

La vague d’exécutions se poursuit sans relâche

En novembre, plus de 100 exécutions ont été recensées en Iran, dont celle de trois femmes. Fait troublant, l’une des personnes exécutées était âgée de moins de 18 ans au moment des faits qui lui sont reprochés.

La semaine précédant les exécutions du 21 novembre a été marquée par une forte escalade du recours à la peine capitale dans plusieurs provinces :

  • 20 novembre : Amrollah Dehqani, 39 ans, a été exécuté à Chiraz, et Morteza Daneshvand à Tabriz.
  • 19 novembre : Soleiman Vaziri et Safa Hosseini sont exécutés à Gonbad-e Kavus ; Ali Fathollahi et Ali Pashayi à Khorramabad.
  • 18 novembre : Khodarahim Popalzahi, un citoyen baloutche, est exécuté à Bandar Abbas.
  • 17 novembre : Huit prisonniers ont été exécutés dans différentes villes, dont Parviz Barahouyi et Rahim Faghiri, 34 ans, à Birjand ; Faraj Sarmadi, 32 ans, à Zanjan ; Mostafa Mouladi à Khorramabad ; Mohammad Bamari, 36 ans, à Kahnuj ; Shahrouz Aali Moradi à Ardabil ; et Alireza Yarmohammadi, 22 ans, à Hamedan.
  • 16 novembre : Sajad Karami est exécuté à Ispahan, Mehdi Gilani et Mohammad Hossein Naderi sont exécutés à Rasht.
  • 15 novembre : Amanj Azizi est exécuté à Oroumieh.
  • 13 novembre : Parmi les 17 exécutions de la journée, les noms de 11 victimes avaient déjà été signalés. Les nouveaux noms incluent Omid Sheikh Kanlou Milan, 22 ans, à Salmas ; Salar Shalipour Zardkhaneh et Ali Abedini à Tabriz ; Iraj Ahadi, Mohsen Moradi, et Sajad Shoja dans la prison de Qezelhessar.
  • 9 novembre : Kianoush Keyfari est exécuté à la prison de Lakan, à Rasht.

Rapports de décès liés à la torture

En plus des exécutions, Iran HRM a documenté des cas de détenus morts dans des circonstances suspectes. Le 16 novembre, Ghafar Akbari a succombé à ses blessures après avoir enduré trois semaines de torture brutale dans un poste de police à Malekan, dans la province de l’Azerbaïdjan de l’Est. Des fonctionnaires locaux, dont le procureur Morteza Olyanasab et l’enquêteur Akbar Salmanpour, auraient empêché son transfert rapide à l’hôpital, aggravant ainsi ses blessures.

Iran HRM appelle les Nations Unies et les organisations internationales à faire pression sur le gouvernement iranien pour qu’il mette fin à l’application de la peine de mort et à la pratique consistant à extorquer des aveux sous la torture.

Source : Iran HRM/ CSDHI

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