Pages

vendredi 6 décembre 2024

Un mois sinistre : Les violations des droits humains en Iran en novembre

 Alors que le régime iranien lutte pour maintenir son emprise sur le pouvoir dans un contexte de tensions régionales et de troubles intérieurs, il a intensifié ses violations des droits humains et ses mesures répressives. Le mois de novembre 2024 a marqué un chapitre particulièrement sombre, caractérisé par une recrudescence des exécutions, des arrestations arbitraires et des violations des droits humains. Parallèlement à la loi draconienne sur la chasteté et le hijab, les actions du gouvernement reflètent une profonde crainte de nouvelles protestations. Voici un résumé des graves violations des droits de l’homme commises par le régime au cours de ce mois.

Exécutions

En novembre 2024, au moins 152 personnes ont été exécutées dans différentes prisons d’Iran en violations des droits humains. Parmi elles se trouvaient des personnes issues de communautés marginalisées, dont 20 Baloutches iraniens, 18 Kurdes iraniens, 12 Afghans et un prisonnier juif kurde.

Répartition des exécutions par catégorie

Hommes exécutés en prison : 143
Hommes exécutés en public : 1
Femmes exécutées en prison : 4
Enfants délinquants exécutés en prison : 4

Femmes exécutées

Sans nom : Accusée de meurtre, exécutée le 7 novembre à la prison centrale de Rasht.
Mahrokh Khani : Exécutée le 10 novembre à la prison centrale de Tabriz pour des accusations liées à la drogue.
Sans nom : Accusé de meurtre, exécuté le 13 novembre dans la prison de Ghezel Hesar.
Fariba Maleki Shiravand : Exécutée le 24 novembre à la prison centrale de Khorramabad.

Enfants délinquants exécutés

Soleiman Abbaspour (21 ans) : Exécuté le 2 novembre à la prison centrale de Zanjan pour meurtre.
Amirhossein Rostami Bataghi (23 ans) : Citoyen kurde, exécuté le 21 novembre à la prison centrale de Hamedan pour des accusations liées à la drogue.
Reza Shirzehi (Naroui) (24 ans) : Citoyen baloutche, exécuté le 27 novembre à la prison de Ghezel Hesar pour meurtre.
Esmail Barghazai (18 ans) : Citoyen afghan, exécuté le 28 novembre à la prison centrale de Yazd pour meurtre.

Exécution publique

Mohammad Ali Salamat : Exécuté le 12 novembre à Hamedan pour viol.

Arrestations en novembre

Au moins 352 personnes ont été arrêtées sous divers prétextes, révélant la répression systématique de la dissidence par le régime.

Cibles des arrestations

Militants civils, organisateurs syndicaux, enseignants et anciens prisonniers politiques.
Résidents sunnites des provinces du Sistan et du Baloutchistan et du Kurdistan.
Les adeptes du mouvement Yamani.
Participants aux cérémonies de commémoration des martyrs des manifestations nationales de 2022.

Incidents spécifiques

49 citoyens baloutches, dont des porteurs de carburant et des personnes sans certificat de naissance, ont été arrêtés près de la frontière afghane.
Une femme a été détenue pour avoir défié l’obligation de porter le hijab.
6 Baha’is et chrétiens ont été arrêtés sans justification claire.
192 personnes ont été arrêtées sous l’étiquette de « mafieux ».

Torture et meurtres arbitraires

Torture dans les prisons

Au moins quatre prisonniers auraient été soumis à des tortures physiques au cours du mois de novembre.

Exécutions extrajudiciaires

22 citoyens ont été tués arbitrairement par les forces de sécurité.
Porteurs de carburant : 4
Autres citoyens : 18
Morts sous la torture : 3

Un climat de peur

Les actions du régime iranien en novembre illustrent une stratégie de violations des droits humains calculée pour instiller la peur et supprimer toute dissidence. Du nombre alarmant d’exécutions aux arrestations arbitraires et à la torture, le régime tente de réduire au silence toute opposition. Ce mois tragique met en évidence le sort de ceux qui osent défier l’oppression en Iran.

La communauté internationale ne doit pas fermer les yeux sur ces violations des droits humains. Il est essentiel de continuer à exercer des pressions et à mener des actions de sensibilisation pour que les autorités iraniennes rendent compte de leurs abus systématiques.

Source : INU/CSDHI

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire