Un prisonnier politique privé de visites pour avoir dénoncé des exécutions

 CSDHI – Les autorités ont interdit les visites du prisonnier politique Saeed Eghbali en raison d’une lettre ouverte qu’il a écrite sur les exécutions dans la prison de Rajaï Chahr.

La mère de Saeed Eghbali s’est rendue aujourd’hui à la prison de Rajaï Chahr pour rendre visite à son fils mais elle n’a pas été autorisée à le voir.

Selon une source informée, sous la pression du ministère du renseignement, le prisonnier politique a été privé de visites en tête-à-tête pendant trois mois et de visites régulières pendant un mois.

Saeed Eghbali a été privé de visites parce qu’il a écrit une lettre révélatrice en mars sur ses observations concernant les exécutions hebdomadaires dans la prison de Rajaï Chahr.

Dans sa lettre publiée le 24 mars, Saeed Eghbali décrit le « bruit des voitures qui vont et viennent le mardi soir pour procéder aux exécutions. »

Dans une partie de sa lettre, Saeed Eghbali mentionne les « drogues et pilules » que les responsables de la prison donnent aux prisonniers du couloir de la mort dans les derniers moments de leur vie.

Saeed Eghbali a d’abord été arrêté par des agents des services du renseignement à son domicile de Kermanshah le 1er février 2018, puis transféré au centre de détention du ministère du renseignement, quartier 209 de la prison d’Evine. Il a ensuite été libéré sous caution de la prison le 1er avril 2018.

M. Eghbali a été condamné en 2019 à six ans de prison pour « complot visant à agir contre la sécurité nationale » et « activités de propagande contre le régime. »

Il purge sa peine depuis 2020. Il a été transféré de la prison d’Evine à la prison de Rajaï Chahr en avril de l’année dernière.

Ses proches affirment qu’il s’est vu refuser tout traitement médical et toute permission pendant des mois alors qu’il avait besoin de contrôles médicaux spécialisés.

Source : Iran HRM