– Selon un article du journal suisse, Le Temps, écrit le lundi 18 mars 2024, la Commission internationale d’établissement des faits a présenté ses conclusions au Conseil des droits de l’homme dans un rapport accablant. En Iran, la répression et les crimes contre l’humanité continuent, mais les formes de désobéissance civique se multiplient.
Croupissant dans la tristement célèbre prison d’Evine, la Nobel de la paix 2023 Narges Mohammadi continue à mener le combat contre l’impunité du régime des mollahs. Lundi, elle est indirectement intervenue devant le Conseil des droits de l’homme des Nations unies par la voix de l’ONG Ensemble contre la peine de mort. Malgré une santé chancelante due à de sérieux problèmes pulmonaires et cardiaques, elle déclare: «Je m’adresse à vous avec une grande inquiétude. Le peuple iranien endure des violations systématiques, généralisées et institutionnalisées des droits humains.» « Avec la récente vague de protestations et de mouvements en faveur de la vie et de la liberté des femmes, la répression s’est intensifiée », poursuit-elle, appelant l’ONU et les organisations de défense des droits humains à « exercer une pression systématique et globale » sur l’Iran.
La Commission internationale d’établissement des faits sur l’Iran a, pour sa part, présenté lundi les conclusions d’un rapport accablant sur la situation des droits humains et la forte répression orchestrée par les autorités de Téhéran depuis la mort de la jeune Kurde iranienne Mahsa Amini le 16 septembre 2022. Cet organe onusien le souligne: c’est «une mort illégale causée par des violences physiques en détention des autorités iraniennes» alors que la jeune fille refusait de porter le voile.(…)
« Des crimes contre l’humanité » Incarcérée depuis novembre 2021, Narges Mohammadi a été maintes fois condamnée et emprisonnée depuis 25 ans pour son engagement contre le voile obligatoire pour les femmes et la peine de mort. Elle souffre, a indiqué lundi le Rapporteur sur l’Iran, Javaid Rehman, « de graves problèmes de santé, notamment de graves problèmes cardiaques et pulmonaires, ce qui met sa santé en grand danger ».
La Nobel de la paix (2023) a demandé le renouvellement des mandats de la mission d’enquête de l’ONU sur l’Iran et du Rapporteur spécial qui se terminent en avril. Deux entités qui n’ont cependant pas été autorisées à se rendre en Iran.
Publié il y a dix jours et « fermement condamné » par Téhéran, le rapport de la mission d’enquête affirme que la répression des manifestations de 2022, après la mort de Mahsa Amini, et « la discrimination institutionnalisée » envers les femmes et les filles a mené à « des crimes contre l’humanité ».
« Au moins 834 personnes exécutées en 2023 » La présidente de cette mission, Sara Hossain, a dénoncé les mesures prises par Téhéran « pour réduire au silence les victimes et leurs familles en quête de vérité et de justice », tandis que le Rapporteur s’est dit « très préoccupé » avec « au moins 834 personnes exécutées en 2023 », une hausse de 43 % sur un an.
Si un petit groupe de pays (dont la Russie) a rejeté ce qu’il estime être une « politisation » des droits humains, des dizaines d’autres ont partagé les préoccupations de la Nobel de la paix et appelé l’Iran à mettre en place un moratoire sur les exécutions (22 femmes en 2023).
Source: CSDHI
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