REPORTERS SANS FRONTIERES - La justice iranienne est instrumentalisée par les Gardiens de la révolution et les agents du ministère des Renseignements. Ces trois institutions sont à la solde du Guide Suprême, au service d’une répression continue des professionnels de l’information.
A l’occasion du 11e anniversaire de la mort en détention de la photographe irano-canadienneZahra Kazemi, Reporters sans frontières dénonce une nouvelle fois l’impunité en Iran. Une impunité qui favorise la recrudescence des exactions, des crimes ainsi que le recours systématique à la torture et aux traitements inhumains et dégradants dans les prisons. Elle explique aussi la fréquence des arrestations arbitraires.
Impunité et disparitions forcées
Les auteurs et commanditaires des assassinats de journalistes dissidents n’ont jamais été inquiétés. Les exemples sont nombreux. On peut citer les cas d’Ebrahim Zalzadeh, Majid Charif, Mohamad Mokhtari, Mohamad Jafar Pouyandeh et Pirouz Davani, exécutés par des agents du ministère des Renseignements entre novembre et décembre 1998. Sans oublier la mort en détention de Zahra Kazemi (2003), celle de la journaliste kurde de l’Agence de presse EuphrateAyfer Serçe (2006), du jeune blogueur Omidreza Mirsayafi, (2009), mais aussi de l’ancien journaliste pour Abrar Economie Alireza Eftekhari (2009), de Haleh Sahabi, journaliste et activiste des droits des femmes. Et plus récemment de Hoda Saber, journaliste d’Iran-e-Farda (2011) et de Sattar Beheshti (2012).
Le 28 juin 2014, le tribunal de Téhéran pour les médias a prolongé d’un mois la détention de la journaliste Saba Azarpeyk, arrêtée le 28 mai 2014. Comme d’autres détenus, elle a “disparu” dans les arcanes du système sécuritaire de la prison d’Evin, privée de ses droits, notamment celui de bénéficier des services d’un avocat ou des visites de sa famille.
Le procureur de la ville de Kerman a déclaré, dans son point de presse du 19 juin dernier,que “des collaborateurs d’un site avait été condamnés à des peines allant de un à onze ans de prison ferme pour avoir collaboré avec des médias ennemis”. Sans citer de noms, il a désigné huit collaborateurs du site Narenji (Orange, en persan) : Ali Asghar Hormand, Abass Vahedi, Alireza Vaziri, Nassim Nikmehr, Malieh Nakehi, Mohammad Hossien Mossazadeh et Sara Sajad Pour.Arrêtés le 3 décembre 2013, ils ont été transférés dans un lieu inconnu après que leurs domiciles ont été perquisitionnés et leurs effets personnels confisqués.
De telles pratiques s’apparentent à des disparitions forcées et constituent une atteinte flagrante à l’article 3 de la Déclaration universelle des droits de l’homme, aux articles 9 et 11 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, ainsi qu’une violation grave des articles 32 et 39 de la Constitution iranienne.
Impunité et disparitions forcées
Les auteurs et commanditaires des assassinats de journalistes dissidents n’ont jamais été inquiétés. Les exemples sont nombreux. On peut citer les cas d’Ebrahim Zalzadeh, Majid Charif, Mohamad Mokhtari, Mohamad Jafar Pouyandeh et Pirouz Davani, exécutés par des agents du ministère des Renseignements entre novembre et décembre 1998. Sans oublier la mort en détention de Zahra Kazemi (2003), celle de la journaliste kurde de l’Agence de presse EuphrateAyfer Serçe (2006), du jeune blogueur Omidreza Mirsayafi, (2009), mais aussi de l’ancien journaliste pour Abrar Economie Alireza Eftekhari (2009), de Haleh Sahabi, journaliste et activiste des droits des femmes. Et plus récemment de Hoda Saber, journaliste d’Iran-e-Farda (2011) et de Sattar Beheshti (2012).
Le 28 juin 2014, le tribunal de Téhéran pour les médias a prolongé d’un mois la détention de la journaliste Saba Azarpeyk, arrêtée le 28 mai 2014. Comme d’autres détenus, elle a “disparu” dans les arcanes du système sécuritaire de la prison d’Evin, privée de ses droits, notamment celui de bénéficier des services d’un avocat ou des visites de sa famille.
Le procureur de la ville de Kerman a déclaré, dans son point de presse du 19 juin dernier,que “des collaborateurs d’un site avait été condamnés à des peines allant de un à onze ans de prison ferme pour avoir collaboré avec des médias ennemis”. Sans citer de noms, il a désigné huit collaborateurs du site Narenji (Orange, en persan) : Ali Asghar Hormand, Abass Vahedi, Alireza Vaziri, Nassim Nikmehr, Malieh Nakehi, Mohammad Hossien Mossazadeh et Sara Sajad Pour.Arrêtés le 3 décembre 2013, ils ont été transférés dans un lieu inconnu après que leurs domiciles ont été perquisitionnés et leurs effets personnels confisqués.
De telles pratiques s’apparentent à des disparitions forcées et constituent une atteinte flagrante à l’article 3 de la Déclaration universelle des droits de l’homme, aux articles 9 et 11 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, ainsi qu’une violation grave des articles 32 et 39 de la Constitution iranienne.
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