mardi 9 septembre 2014

Iran: de nombreux jeunes ont recours à des proxys pour contourner la censure

                 
 La dictature iranienne applique une politique répressive contre le libre accès à internet et filtre des millions de sites politiques, d'informations, ainsi qu'aux réseaux sociaux Facebook, Twitter ou Youtube.
 Face à ces mesures scandaleuses, les jeunes iraniens utilisent des logiciels pour contourner la censure d'internet. Selon une étude menée par le ministère des Sports et de la Jeunesse du régime, "69,3% utilisent des proxys (logiciels permettant de contourner la censure) pour aller sur internet".
Le chef du Centre de recherche du ministère, Mohammad Taghi Hassanzadeh, cité par l'agence Isna, a précisé que cette étude a été réalisée entre mars 2013 et mars 2014 auprès de 15.000 Iraniens âgés de 15 à 29 ans.
Selon la même étude, 67,4% des jeunes interrogés utilisent internet, dont 19,1% pour chatter, 15,3% pour aller sur les réseaux sociaux, 15,2% pour se divertir. Seuls 10,4% d'entre eux y font des recherches scientifiques.
Mais on peut facilement trouver en magasin des VPN (Virtual private network) à un prix modique qui permettent de contourner la censure.
Une récente décision du gouvernement d'étendre la licence 3G à deux grands opérateurs téléphoniques iraniens a provoqué une polémique, certains conservateurs s'inquiétant de la possibilité pour les usagers d'utiliser la visiophonie. Le ministère des Télécommunications a confirmé que les services de visiophonie ne seraient pas ouverts sur le territoire.
En Iran, une organe, " le Groupe de travail pour l'identification des contenus délictuels caractérisés", est chargé de la censure sur l'espace cybernétique. Six ministres du gouvernement Rohani font parti de ce "groupe de travail" honorable!
Dans son rapport au Conseil des droits de l'homme, le 12 mars derniers, Ban Ki-Moon, le Secrétaire général des Nations unies, a déploré l'étendue des atteintes aux libertés fondamentaux sous le gouvernement Rohani. Il a cité le rapport du Dr Ahmed Shaheed, le Rapporteur spécial sur les droits de l'homme en Iran, affirmant que "50 millions de sites Internet sont filtrés" par le régime. "Il y a cependant une exception, et elle concerne les responsables du gouvernement qui, eux, ont un accès libre à tous les sites internet", a-t-il ajouté avec sidération.

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