Le pasteur chrétien, Behnam Irani, actuellement détenu en isolement, fait face à 18 nouvelles accusations, notamment l’accusation de « répandre la corruption sur la Terre » qui est un crime passible de la peine de mort selon des lois moyenâgeuses du régime des mollahs.
Ces nouvelles accusations semblent faire partie d’une intensification sous la présidence d’Hassan Rohani de la répression contre les minorités religieuses et ethniques, a rapporté « Christian Solidarity Worldwide » (CSW).
Le directeur de CSW, Mervyn Thomas, a déclaré : « Nous sommes profondément préoccupés par les nouvelles accusations portées à l’encontre du pasteur Irani, en particulier l’accusation de ‘répandre la corruption sur la Terre’. Ce type de charges constitue un acte d’accusation contre le christianisme lui-même et marquent une nouvelle escalade dans la campagne du régime iranien contre les chrétiens persans sous la présidence de Rohani. »
« Il est également déplorable qu’un prisonnier d’opinion comme Farshid Fathi est actuellement détenu aux côtés de grands criminels de droits communs. Nous exhortons le gouvernement iranien de le transférer dans un endroit approprié. C’est une question urgente et le régime iranien est tenu responsable de la sécurité de ce prisonnier », a-t-il ajouté.
Le pasteur Behnam Irani avait été arrêté pour la première fois en décembre 2006. En 2001, il a été condamné à six ans de prison pour « action contre l’Etat » et « action contre l’ordre public ».
Le site Internet des « Activistes des droits de l’Homme en Iran » précise que Réza Rabbani, Abdorreza Ali-Hagh-Néjad, deux autres iraniens nouvellement convertis au christianisme, sont actuellement emprisonnés et le Tribunal révolutionnaire de la ville de Karadj (ouest de Téhéran) les a accusés d’« être en guerre contre le Dieu » et de « répandre la corruption sur la Terre ». En cas de condamnation, ces prisonniers risquent également la peine de mort.
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