mardi 2 septembre 2014

Paris – Conférence “Le Moyen-Orient en crise : menaces et solutions”

                           Maryam Radjavi
Maryam Radjavi : On ne peut résoudre la crise irakienne sans évincer de ce pays le régime iranien et ses bandes terroristes
Le développement des courants terroristes et extrémistes en Irak résulte de la mainmise du régime iranien sur ce pays et de la politique répressive de Maliki. S’associer à ce régime pour maitriser la crise, c’est préparer la voie à une plus grande catastrophe.
En profitant des crises dans la région, les mollahs veulent retarder la signature de l’accord nucléaire final ou obtenir des concessions pour garder la voie ouverte à la bombe atomique
 CNRI - Maryam Radjavi, Présidente élue de la Résistance iranienne, a déclaré ce 1er septembre : la chute de Maliki en Irak a porté un coup stratégique au régime des mollahs et résulte de la résistance menée par la population irakienne. De fait, le point d’appui essentiel du régime pour l’exportation de l’intégrisme islamiste s’est effondré. Même si Khamenei et Maliki s’attelaient de toutes leurs forces à rétablir la situation, ce régime ne peut revenir à l’équilibre antérieur en Irak, c’est désormais impossible.
 Elle s’exprimait dans une conférence internationale à Paris intitulée « Un an après le massacre d’Achraf, le Moyen-Orient en crise : menaces et solutions ». « Le nouveau gouvernement irakien sera jugé à la distance qu’il prendra avec le régime iranien, à la part qu’il donnera aux vrais représentants de toutes les composantes de la société irakienne, à la tenue d’élections véritablement libres sous l’égide de l’ONU, loin du pouvoir du régime iranien », a-t-elle ajouté. 
 En présence de personnalités internationales venues des Etats-Unis, d’Europe et du Moyen-Orient, elle a expliqué que l’avancée et le développement de ces mouvances extrémistes, terroristes et anti-islamiques, résultent avant tout de la domination du régime iranien en Irak et de la politique répressive de Maliki. C’est pourquoi il est impossible de combattre l’Etat islamique sans évincer d’Irak le régime iranien et ses bandes de terroristes. Les tueries et les sauvageries du groupe de l’Etat islamique, le massacre des Yézidites et des chrétiens et la décapitation de journalistes qui indignent la conscience générale dans le monde, est l’autre face des crimes des milices comme « Assa’eb », « Kata’eb » et le « 9e corps de Badr » qui se livrent en même temps à des massacres de prisonniers, des attentats à la bombe dans des mosquées et des tueries de fidèles venus prier, au pillage et à la terreur.
 Les catastrophes d’aujourd’hui en Irak, a estimé Mme Radjavi, viennent de ce que les Etats-Unis ont associé le régime iranien au pouvoir dans ce pays, et qu’en retirant leurs troupes, ils ont offert tout ce pays aux mollahs. Elle a lancé une mise en garde à l’adresse de ceux qui aujourd’hui veulent donner un rôle au régime du Guide suprême pour régler la crise irakienne, car ils préparent une catastrophe encore plus grande qui revient à tomber de Charybde en Scylla. Le régime iranien, dans une coopération trompeuse avec la demande mondiale de lutter contre l’Etat islamique, cherche à remédier au préjudice subi par son autorité dans ce pays.
 Mme Radjavi a mis en avant que l’incendie du terrorisme qui aujourd’hui ravage le Moyen-Orient, est le résultat de l’abdication de l’Occident face aux tyrans, particulièrement face au régime iranien. Ce n’est pas un hasard si après l’Irak, la Syrie et le Liban, le régime des mollahs déploie ses agissements au Yémen, où il a expédié des groupes de mollahs et des troupes de Pasdarans, occupant ainsi pratiquement une partie de son territoire.
 A propos des négociations nucléaires, elle a déclaré : Les dirigeants iraniens, profitant des crises dans la région veulent retarder la signature d’un accord définitif ou obtenir des concessions qui leur laissent ouverte la voie à la bombe atomique. Tout accord qui ne comprendra pas l’application complète des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU, l’arrêt complet de l’enrichissement et l’autorisation donnée aux inspections inopinées des sites, ouvre aux mollahs la voie à la bombe atomique.
 Les participants à cette réunion ont rendu hommage aux 52 membres des Moudjahidine du peuple d’Iran massacrés le 1er septembre à Achraf par les forces de Maliki et rappelé que sept autres Achrafiens, six femmes et un homme, ont été pris en otages ce jour-là. Les intervenants ont mis en garde contre les dangers immédiats qui menacent les habitants de Liberty et ont demandé au gouvernement américain et à l’ONU de respecter leurs engagements sur la sécurité et la santé des 2800 réfugiés qui sont tous des « personnes protégées ». Ils leur ont également demandé de contraindre le gouvernement irakien à lever le blocus inhumain de ce camp, en particulier le blocage à l’entrée du carburant, des vivres et des médicaments. Les intervenants ont souligné que la communauté internationale ne doit pas garder le silence devant les crimes contre l’humanité et ne pas permettre qu’une nouvelle catastrophe humanitaire frappe Liberty.
              
Outre Mme Radjavi, les personnalités suivantes ont notamment pris la parole à cette conférence : Rama Yade, ancienne secrétaire d’Etat et Vice-présidente du Parti radical,Dominique Lefebvre, député du Val d’Oise, Jean-François Legaret, maire du 1erarrondissement de Paris, Yves Bonnet, préfet honoraire et ancien directeur de la DST, Jean-Pierre Brard, ancien député, François Colcombet, ancien député et magistrat, et coprésident du Comité français pour un Iran démocratique, Cynthia Fleury, professeur de philosophie politique, le général Hugh Shelton, chef d’état-major des armées américaines (1997-2001), Tom Ridge, premier Secrétaire américain à la Sécurité intérieure, Ed Rendell,ancien président du parti démocrate américain et ancien gouverneur de Pennsylvanie, Michael Mukasey, ancien ministre américain de la Justice (2007-2009), Patrick Kennedy, ancien Congressman (1995-2011),  les eurodéputés du Parlement européen,   Tunne Kelam, Julie Ward et Judith Kirton-Darling, Sid Ahmed Ghozali, ancien Premier ministre algérien,Haitham al-Maleh président du Bureau judiciaire de la Coalition nationale des forces révolutionnaires et d’opposition de Syrie, le Dr Hakim Nazir, Secrétaire du Bureau politique de cette Coalition syrienne, Ad Melkert, ancien représentant du Secrétaire général de l’ONU en Irak (2009-2011).
        
Lors de cette conférence, Robert Torricelli, ancien sénateur américain, représentant légal des habitants d’Achraf et Liberty qui était le modérateur de la conférence a donné lecture d’un message de Tarek Hashemi, ancien Vice-président irakien, au Président américain et au Secrétaire général de l’ONU pour condamner le massacre de 52 Achrafiens le 1er septembre 2013 où il demande une enquête indépendante sur ce crime et que les responsables soient traduits devant une cour de justice internationale. Il a également lu une lettre allant dans le même sens de 35 députés irakiens.

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