samedi 3 décembre 2016

Amnesty International – Un réalisateur iranien menacé de flagellation

 Le 1er décembre, Amnesty International a lancé un appel urgent concernant le réalisateur iranien Keywan Karimi, qui a été emprisonné le 23 novembre après avoir été convoqué pour commencer sa peine, car il risque de recevoir une peine de 223 coups de fouet.
Le groupe défenseur des droits de l’Homme a déclaré que Karimi, issu de la minorité kurde d’Iran, est un « prisonnier de conscience.
» L’appel urgent à l’action affirme : « Bien qu’il n’ait jamais reçu de convocation officielle, le bureau de la mise en œuvre des peines lui a téléphoné à plusieurs reprises depuis février 2016, lui ordonnant de se présenter à la prison d’Évine de Téhéran afin de purger sa peine. Les
autorités lui ont également dit qu’ils allaient essayer de lui infliger une peine de 223 coups de fouet. »

« Keywan Karimi est en conditionnelle depuis décembre 2013. Il a reçu une lettre de médecins qui certifiaient que sa mère était sous traitement pour un cancer, dont de la chimiothérapie, et Keywan Karimi avait espéré que les autorités ne l’appellent pas avant la fin du traitement. Il souhaitait également rester en liberté assez longtemps pour finir son dernier film. »
Amnesty a ajouté : « Keywan Karimi a été arrêté le 14 décembre 2013 et emprisonné 12 jours en isolement sans avoir accès à un avocat dans la section 2-A de la prison d’Évine, qui est sous le contrôle des gardiens de la révolution, avant d’être relâché sous caution. En octobre 2015, à la suite d’un procès injuste devant la Cour révolutionnaire de Téhéran, il a été condamné à six ans d’emprisonnement pour avoir « insulté les saintetés islamiques » et à 223 coups de fouet pour « relations illicites sur le point de devenir un adultère. » La première accusation a été avancée à cause d’un clip vidéo que les autorités ont trouvé sur son disque dur ; et la seconde a été avancée, car il a « serré la main d’une femme » et « il était sous le même toit » qu’une amie et poète « qui n’avait pas couvert sa tête et son cou. » Le 20 février 2016, on a déclaré à Keywan Karimi en Cour d’appel que la condamnation à la flagellation avait été maintenue et qu’il devait faire un an de prison sur les six auxquels il avait été condamné. »

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