la veille de la Journée des droits de l'homme, les législateurs Européens ont tenu une conférence au Parlement Européen le mercredi 7 décembre. Ils ont fermement condamné les violations des droits de l'homme en Iran et ont exhorté la Haute Représentante de l'UE, Federica Mogherini et les États membres, à conditionner le développement des relations avec l'Iran à un arrêt des exécutions.
Cette réunion a eu lieu sur l'initiative de l'intergroupe des Amis d'un Iran Libre au Parlement Européen, qui bénéficie du soutien d'environ 300 députés de différents groupes politiques. L'oratrice principale était la présidente de l'opposition iranienne, Maryam Rajavi, qui dirige le Conseil National de la Résistance Iranienne (CNRI). Elle a été rejointe par l'ex-ministre italien des Affaires étrangères, Giulio Terzi, ainsi qu'une jeune ex-prisonnière politique âgée de 29 ans, du nom de Shabnam Madadzadeh, qui a passé 5 ans en prison et a récemment réussi à quitter l'Iran.
Environ une douzaine de députés ont également pris la parole et souligné :
« Les conditions des droits de l'homme en Iran ne se sont pas améliorées sous Hassan Rohani, mais se sont encore détériorées avec un nombre croissant d'exécutions. C'est une erreur dangereuse de comparer le régime des mollahs avec d'autres dictatures. Négocier avec ce régime sur les droits de l'homme ne fait que l'encourager à commettre plus de crimes. S’engager dans les relations commerciales et politiques avec un régime qui détient le record mondial d'exécutions par tête d’habitant enfreint toutes les normes relatives aux droits de l'homme. En septembre, octobre et novembre 2016, quelques 200 personnes ont été exécutées en Iran. »
« Le massacre de 30.000 prisonniers politiques en 1988, principalement membres de l'OMPI/MEK, est l'un des plus grands crimes contre l'humanité depuis la Deuxième Guerre mondiale. Ce massacre a été enregistré comme un crime contre l'humanité par les autorités internationales des droits de l'homme, et le silence du monde à ce sujet a contribué à sa prolongation. Ceux qui en sont responsables sont toujours à des postes clés en Iran. L'actuel ministre de la Justice au cabinet de Rohani était membre de la « Commission de la mort » qui était personnellement responsable de milliers d'exécutions. C'est une honte et c’est totalement inacceptable pour le monde libre et, dans ce cas, pour l'UE de rester silencieuse et de continuer à faire des affaires avec un tel régime comme si de rien n’était. La première étape pour l'UE serait de lister le ministre de la justice de Rohani comme un violateur des droits de l'homme et de lui imposer certaines sanctions. »
« Le silence de la communauté internationale et de l'UE encourage ce régime théocratique à commettre plus d'atrocités et à devenir plus agressif et arrogant. Ils sont allés si loin que même le chef du soi-disant Conseil des droits de l'homme du pouvoir judiciaire des mollahs, Javad Larijani, a récemment écrit une lettre ouverte à la Haute Représentante Mogherini, exhortant à une restriction sur la liberté des activités de l’OMPI de l'opposition iranienne ici en Europe. Il déclare explicitement à l'Europe que la peine de mort est la « ligne rouge » du régime et qu'ils ne peuvent pas céder à ce propos. La lettre de Larijani révèle en outre la vulnérabilité du régime et sa profonde crainte de la Résistance iranienne dirigée par Mme Rajavi. »
Faisant appel à la Haute Représentante de l'UE Federica Mogherini, les députés ont souligné que nous ne devrions pas fermer les yeux sur les violations des droits de l'homme en Iran en échange du fait de faire des affaires. « Nous n'avons pas entendu Mme Mogherini beaucoup condamner les violations effroyables des droits de l'homme en Iran. Un État qui ne respecte pas la dignité humaine peut difficilement devenir un partenaire de confiance. L'UE devrait conditionner de plus belle sa relation avec l'Iran à une cessation des exécutions. »
L'Iran n'est pas le seul endroit où les mollahs piétinent les droits de l'homme. Les massacres en Syrie et en Irak sont parmi les plus horribles violations des droits de l'homme qui se sont heurtées au silence de l'Union Européenne. Tant que les Pasdaran et ses mercenaires seront en Irak et en Syrie, engagés dans le massacre de la population de ces pays, la région ne connaîtra pas la paix et la tranquillité. L'Union Européenne doit exiger l'expulsion du régime des mollahs de toute la région.
Les membres du Parlement Européen ont également exprimé leur joie pour la relocalisation réussie des résidents de Camp Liberty en Europe, qualifiant cela de grande victoire. Le sort des membres de l'opposition iranienne dans les camps Ashraf et Liberty en Irak a fait l'objet de nombreuses résolutions et déclarations au Parlement Européen ces dernières années.
Le Député Gérard Deprez
Président de l’intergroupe des Amis d'un Iran Libre (AIL)
Parlement Européen
Bruxelles
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