jeudi 8 décembre 2016

Iran : Des universitaires ont scandé « Le prisonnier politique doit être libéré » en pleine réunion officielle du régime.

 Selon les rapports, le discours prononcé le lundi 5 décembre par le responsable du département de l'environnement du régime, ‘Masoumeh Ebtekar’, à l'université de Tarbiat-e Modarres, à Téhéran, a été protesté par des étudiants qui scandaient « le prisonnier politique doit être libéré ». Les étudiants ont interrompu le discours d'Ebtekar plusieurs fois, lui présentant une capsule d'oxygène pour protester contre l'échec du régime à contrôler la pollution de l'air.

Lors d'une autre cérémonie qui s'est tenue le même jour à l'Université de Khajeh Nasir pour commémorer la « Journée de l’étudiant », les étudiants avaient installé de grandes bannières sur les murs de l'amphithéâtre de l'université sur lesquelles on pouvait lire : « le prisonnier politique doit être libéré », « l’université n’est pas une garnison » et « Notre Université est vivante. » La cérémonie a commencé avec un des étudiants qui fit un discours dans lequel il a fait mention du prisonnier politique Narges Mohammadi ; ce qui a été immédiatement suivi par d'autres étudiants scandant « le prisonnier politique doit être libéré. »
Les agents sélectionnés par le Régime, participant à la cérémonie comme invités, ont été tellement surpris par les slogans des étudiants qu'ils ont tenté de les faire taire en soulevant des questions comme « tant qu'il y a de la place pour les activités civiques, il n'y a pas besoin de scander des slogans ». La cérémonie a été ensuite suivie de la séance de questions et réponses pendant laquelle les étudiants ont répondu aux agents du régime qui faisaient la promotion des activités civiques en disant « comment pourriez-vous parler des activités civiques dans une telle suffocation ? » ou « lorsque la source même de la corruption est nommée chef du pouvoir judiciaire, comment peut-on amener sa plainte devant le tribunal ? »
Plus tard dans leurs discours, les agents du régime ont affirmé que, fondamentalement, il n'existe pas un mouvement étudiant indépendant et que les étudiants n'ont été contrôlés que par des groupes et partis politiques depuis le début de la révolution.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire