samedi 10 décembre 2016

Un étudiant iranien courageux : nous sommes condamnés dans la Cour de l’Histoire pour être restés silencieux à propos du génocide en Syrie

 Pendant la cérémonie de samedi 3 décembre à l’université Amir Kabir de Téhéran à l’occasion de la journée des étudiants, un étudiant courageux a protesté pour la première fois contre l’intervention du régime iranien en Syrie et sa participation au massacre de la population syrienne.

Un clip vidéo diffusé sur les réseaux sociaux montre cet étudiant s’exprimant devant les participants au rassemblement, dont Ali Motahari, le vice-président du parlement du régime iranien, et affirmant : « Nous sommes condamnés devant la Cour de l’Histoire pour être resté silencieux face au génocide haineux en Syrie. »
Salué par les autres étudiants présent au rassemblement et encouragé et applaudi par les participants à plusieurs reprises, il a affirmé : « L’Histoire est la Cour la plus juste qui puisse nous juger et j’ai peur qu’un jour cette Cour nous condamne et je crois que nous serons condamnés dans l’Histoire, parce que nous sommes restés silencieux concernant le génocide en Syrie. »
Se référant à la participation du régime iranien au génocide en Syrie, il a poursuivi : « Sommes-nous du bon côté concernant les évènements et le génocide en Syrie ? »
L’étudiant courageux de l’université Amir Kabir a dénoncé que presque cinq cent mille personnes innocentes en Syrie ont été tuées jusqu’à maintenant et a déclaré : « Ce nombre est facilement mentionné, mais cela ne reflète pas les générations qui ont été détruites (disparues) en Syrie et le pays est détruit. De quel côté sommes-nous dans ce jeu ? »
Poursuivant son discours, l’étudiant a ajouté : « Nous sommes sans aucun doute condamnés. Nous sommes condamnés vis-à-vis des larmes et des pleurs des enfants syriens. Il n’y a pas de voix ni d’opposition qui puisse être entendue contre ce récit, contre ces atrocités commises en Syrie. C’est notre demande et je pense que si nous ne voulons pas être condamnés par l’Histoire, nous devons le montrer (le dénoncer) et avoir une position claire. »
Le régime iranien est le principal soutien de Bachar el-Assad en Syrie. De plus, la présence directe au front et au siège des villes en Syrie avec l’armée syrienne couverte par l’aéronef russe, le corps des gardiens de la révolution (Pasdaran) sont armés et ont amené en Syrie des milliers de militants sectaires et de mercenaires d’Afghanistan, d’Irak, du Liban et du Pakistan pour se battre contre les opposants du régime d’Assad.

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