Le commandant des gardiens de la révolution de la belle ville de Racht au nord de l'Iran est fier de lui. Dans cette cité de la Riviera iranienne, ses hommes ont mis la main le 4 décembre sur un dangeureux cas de trouble à l'ordre public : un groupe de danse Hip-Hop.
Une opération menée rondement contre une jeunesse et des artistes qui doivent se cacher pour pouvoir s'amuser ou faire de la musique. Dans l'Iran des mollahs, adorateurs des ténèbres, fêtes et mixité sont hors-la-loi.
C'est donc dans une salle de réception située sur la route d'Anzali qu'un groupe de Hip-Hop clandestin et son public ont été arrêtés. "Nous surveillions la salle depuis un mois", ose le chef des pasdaran.
"On a ouvert un casier judiciaire à chacun de ces suspects et ont les a déférés au parquet". 25 jeunes en tout. Les mollahs redoutent la jeunesse et les femmes, moteur de la révolte en Iran.
C'est l'agence Fars, qui faute de faire des dépêches sur la corruption affolante qui ronge ce régime, les affaires de moeurs qui éclatent dans les hauts cercles du pouvoir et la crise économique qui lamine la population, a rapporté cet exploit répressif des gardiens de la révolution.
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