mardi 5 septembre 2017

Iran : elle tchattait sur Telegram, il la tue

 Violences faites aux femmes en Iran. Elle avait à peine 16 ans. Elle était mariée depuis quatre mois quand son mari, pendant son sommeil, lui a fracassé la tête à coup de briques. Il a raconté la scène "en pleurant" au tribunal : elle chattait sur Télégram et il ne le supportait plus.
C'est le quotidien Hamchahri qui rapporte la nouvelle. Le 16 juillet 2016, un jeune homme s'était présenté à la police de Téhéran pour avouer son crime.

"Cela faisait quatre mois que nous étions mariés et nous avions loué un appartement pour le début de notre vie commune. Cela faisait quelque temps que je me disputais avec ma femme. Elle était accro à son téléphone mobile et ça m'énervait. J'en avais parlé à sa famille et je l'avais même menacée de la divorcer. Mais rien n'y faisait. Pendant son sommeil, j'ai pris une brique et je l'ai frappée à la tête. Cela faisait quelque temps que je la soupçonnais. Elle n'arrêtait pas de chatter avec des inconnus sur Telegram et Instagram et ça me rendait fou. Je le lui ai dit plusieurs fois, mais elle n'écoutait pas.

"Le soir de la tragédie, on était allé acheter deux pizzas. A la pizzeria elle envoyait des messages vocaux sur Telegram. J'ai voulu lui prendre son téléphone mais elle ne m'a pas laissé. Quand on est rentré à la maison, elle a continué à tchatter. Quand j'ai vu qu'elle m'ignorait, je me suis mis en colère. Je suis allé chercher une brique pour lui fracasser la tête."
Lors du procès qui vient d'avoir lieu début septembre à Téhéran, la famille de la jeune femme a réclamé la loi du talion et s'est dite prête à payer le "prix du sang" du condamné.
Dans le système judiciaire des mollahs, la famille de la victime doit payer le prix "du sang" (de la vie) du condamné à ses parents pour obtenir son exécution. Il va de soi que dans ce système cruel, le prix du sang d'une femme est bien inférieur à celui d'un homme. A ce jour, le verdict n'est pas connu.

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