CSDHI - Ali Badrkhani, prisonnier d'opinion détenu dans la prison centrale d'Oroumieh (dans le nord-ouest de l'Iran), a commencé une grève de la faim, le mardi 7 août 2018.
M. Badrkhani proteste contre son transfert dans une section de la prison où sont incarcérés 400 détenus. M. Badrkhani considère ce transfert comme une violation du principe de classification du type de delit des des détenus.
Selon une source proche : « M. Badrkhani a commencé une grève de la faim juste après son arrestation pour exiger son transfert dans la section des prisonniers politiques. Par la suite, les gardiens l'ont emmené au bureau du directeur de la prison prétextant qu’il fallait discuter de ses revendications. Cependant, une fois dans le bureau du directeur, il a été menotté et transféré de force dans le quartier des prisoniiers accusés de délits liés aux stupéfiants où il est actuellement détenu. En conséquence, M. Badrkhani a de nouveau fait une grève de la faim. Le harcèlement dû à la nature politique de ses accusations par un responsable de la prison appelé Gharebaghi serait une autre raison expliquant sa grève de la faim ».
M. Badrkhani avait déjà été arrêté en hiver 2015, puis libéré sous caution. Cependant, il lui a été interdit de poursuivre ses études au cours de son dernier semestre de maîtrise à l’université de Téhéran. Il a été condamné à trois ans de prison pour « atteinte à la sécurité nationale ». M. Badrkhani a commencé à purger sa peine au printemps 2017.
M. Badrkhani est membre de la minorité ethnique kurde et possède la citoyenneté irano-irakienne. Parmi ses publications figurent la Turquie, la démocratie et les kurdes, discussion sur une idée, réfugié de l’amour, les contes et les mythes kurdes.
Source : Les militants des droits de l'homme en Iran, le 10 août 2018
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