CSDHI - Yekta Fahandej Saadi, membre de la communauté bahaïe en Iran, arrêtée, a été condamnée à 11 ans de prison.
Le verdict a été rendu par la deuxième branche du tribunal révolutionnaire de Shiraz.
Mme Fahandej Saadi avait été condamnée à cinq ans de prison l’année dernière par la chambre 1 du tribunal révolutionnaire de la ville.
Elle avait été arrêtée par les forces de sécurité du ministère du renseignement en mars 2014 pour « diffusion de propagande antigouvernementale » et « activités portant atteinte à la sécurité nationale ».
Mme Fahandej Saadi a été expulsée de l'Université Shiraz Payam Noor en 2012 pour ses convictions religieuses.
Plus tôt, deux femmes bahaïes résidant à Mashhad, Mme May Kholousi et sa fille, Saghi Fadaii, avaient été conduites à la prison de Mashhad, le 31 octobre 2018, pour purger leur peine.
Dans un autre rapport du Baharestan, à Ispahan, Mme Anousheh Rayeneh a été condamnée à six ans de prison et Bahareh Zaini, Foujan Rashidi et Sepideh Rouhani ont été condamnées à quatre ans de prison.
Mme Dori Amri, une autre femme bahaïe de Mashhad, a été condamnée à un an de prison pour « propagande contre l'État ». Elle a été transférée à la prison de Mashhad le mercredi 31 octobre 2018 pour purger sa peine d’une année de prison.
Mme Amri a été condamnée à un an de prison par la troisième chambre du tribunal révolutionnaire de Mashhad, dirigé par le juge Soltani, en mars 2018. La cour d'appel a confirmé la peine, le 26 août 2018.
Mitra Badr-nejad, une bahaïe d’Ahwaz, arrêtée précédemment et dont le statut était indéterminé, a été condamnée à 5 ans de prison. Mitra Badr-nejad est une femme bahaïe qui a été arrêtée en mars et libérée sous caution en avril.
En mars, la 3ème chambre du tribunal révolutionnaire de Mashhad avait ordonné aux deux femmes bahaïes de passer un an en prison pour diffusion de propagande contre l'État. La cour de révision a confirmé ce verdict le 26 août 2018 et les deux femmes bahaïes furent finalement transférées à la prison de Mashhad.
Depuis la révolution islamique en Iran en 1979, les bahaïs sont systématiquement persécutés en raison de la politique du gouvernement.
Le régime iranien a intensifié ces derniers mois sa campagne de harcèlement contre les bahaïs.
La Chambre des représentants des États-Unis a adopté une résolution condamnant l’Iran pour la « persécution parrainée par l’État » de la minorité bahaïe en République islamique.
La résolution de la Chambre, qui condamne également ce qu’elle appelle « la violation constante » par l’Iran des Pactes internationaux relatifs aux droits humains, a été adoptée sans objection, mercredi.
La résolution exhorte le président Donald Trump et le département d'État à prononcer immédiatement une condamnation similaire de l'Iran et à exiger la libération immédiate des prisonniers détenus uniquement en raison de leur religion. Il demande également à l’administration Trump d’imposer des sanctions aux responsables iraniens et aux autres personnes directement responsables d’atteintes graves aux droits fondamentaux, notamment les abus contre les bahaïs iraniens.
Source : Les Droits de l’homme en Iran
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