
Mojtaba Dadashi était au dernier semestre de ses études de premier cycle en sciences politiques à l'Université Hakim Sabzevari de Sabzevar, dans la province du Khorasan Razavi, lorsqu'il a été arrêté le 13 février 2019, neuf jours après avoir posté une vidéo sur Twitter (retirée par la suite), puis sur l'application de messagerie Telegram.
Il a été libéré sous caution quatre jours plus tard.
Le procès de Dadashi s'est tenu à huis clos à Sabzevar, le 16 mars 2019, sous la présidence du juge Mohammad Gholami.
Mojtaba Dadashi a commencé le 13 avril 2019 à purger une peine de trois ans d'emprisonnement pour « insultes du Guide suprême », « propagande contre l'État » et « insultes des responsables des trois branches de l'État ».
Ces accusations découlaient de la vidéo dans laquelle Dadashi avait critiqué le gouvernement iranien.
« Ce régime n'est ni islamique, ni une république, ni un révolutionnaire », a déclaré Dadashi dans une vidéo s'adressant au Corps des gardes de la révolution islamique (les pasdarans), branche d'élite de l'armée iranienne et aux membres de la force paramilitaire Basij. « Ce régime est dirigé par une minorité qui aspire le sang de ce pays depuis 40 ans ».
Il est emprisonné à la prison de Sabzevar, où il est détenu avec des personnes reconnues coupables de délits de droit commun. Dadashi avait déjà évoqué les conditions insalubres de la prison lorsqu'il a été relâché après sa détention provisoire.
Le 3 avril, il a été informé du verdict et a posté une vidéo condamnant sa sentence comme une mesure allant à l'encontre de « la liberté et la justice ».
« Je suis traité de la pire façon, même si, dans le discours prononcé par Guide suprême à Mashhad le 21 mars 2019, M. Khamenei a déclaré que les opposants de l'État sont libres de parler et que personne ne les dérangera », a déclaré Dadashi.
Il a ajouté : « J'invite M. Khamenei et tous les autres hauts responsables du pays à un débat ouvert… Je suis certain que les gens vont manquer de patience. Mon dos est prêt pour votre fouet ».
Source : Les droits de l’homme en Iran
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