CSDHI - L’Iran a secrètement mis en oeuvre les pendaisons de quatre prisonniers, pour des délits liés à la drogue, dans la prison centrale d’Arak.
Les quatre prisonniers exécutés le 29 avril sont identifiés comme étant Seyed Hamidreza Hosseinkhani, 37 ans, Majid Kazemi, 42 ans, Mohammad Hemmati, 26 ans, et Mohammad Davoudabadi, 26 ans.
Le même jour, deux garçons irlandais âgés de 17 ans ont également été exécutés pour viol et vol qualifié, à l'issue d'un procès qui semble avoir gravement enfreint les garanties fondamentales d'une procédure régulière.
Cela s'est produit juste un jour après l'exécution, sous l'inculpation de drogue, d'un étudiant d'université à la prison centrale de Kerman.
Selon les défenseurs des droits de l'homme des Balouches, Mohammad Bameri, âgé de 24 ans, était issu d'une famille démunie et avait eu recours au trafic de drogue pour gagner sa vie et payer ses études.
Un prisonnier identifié comme étant Kamal Shahbakhsh a également été pendu sur des accusations liées à la drogue plus tôt dans cet établissement.
Le même jour, un autre prisonnier a été exécuté à Sanandaj, dans l’ouest de l’Iran, en dépit des tentatives de sa famille et des militants des droits humains pour arrêter l’exécution. La victime, Mohammad Irani, reconnu coupable de meurtre, a été pendue alors qu'il était en grève de la faim, les lèvres et paupière cousue pour protester contre sa condamnation à mort.
En Iran, un meurtrier condamné n'a pas le droit de solliciter une grâce ou une commutation de la part de l'État, bien que ce droit soit protégé par l'article 6 (4) du PIDCP. La famille d'une victime de meurtre a le droit d'insister pour qu'elle soit exécutée ou de gracier le meurtrier et de recevoir une compensation financière.
Les autorités iraniennes affirment que Qisa - la peine qui a été infligée pour les meurtriers condamnés - ne constitue pas une exécution, bien que les personnes condamnées à Qisa soient mises à mort par l'État. Cette affirmation n'est pas acceptée en droit international. La grande majorité des mineurs délinquants condamnés à mort en Iran ont été condamnés à Qisa pour meurtre.
Par ailleurs, quatre prisonniers ont été exécutés le 27 avril dans la prison centrale de Chiraz.
L’agence de presse officielle ROKNA a annoncé l’exécution de deux hommes, identifiés uniquement comme étant Kaveh et Habib, accusés de viol et de vol qualifié. Les médias publics n'ont pas indiqué où les exécutions avaient eu lieu, mais la rumeur court que cela ait été effectué à la prison d'Evine.
Des informations obtenues de l’intérieur de l’Iran indiquent que deux prisonniers balouches ont également été exécutés ce jour-là dans la même prison. Les victimes, Dorhan Heydari et Mirhan Shah Ghasemi, avaient été condamnées à mort pour meurtre et pour des accusations liées à la drogue.
On ne le dira jamais assez, le régime iranien possède l'un des pires bilans de droits de l'homme au monde. Année après année, il détient le record du nombre d'exécutions par habitant.
Selon Amnesty International, au moins 253 personnes ont été exécutées en Iran en 2018, et plus de 3 500 le sont depuis 2013, année de la prise de fonctions du « modéré » Hassan Rouhani.
Source : Les droits de l’homme en Iran
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