Par Shahriar Kia
En début d'année, le régime iranien a fixé un délai de 60 jours aux trois signataires européens du plan d'action global conjoint (JCPOA), à la Chine et à la Russie. Il a annoncé qu'il voulait que ces pays trouvent des moyens de l'aider face aux sanctions américaines.
Très rapidement, les Européens ont fait une déclaration disant qu'ils n'accepteraient aucun ultimatum de l'Iran.
Le délai de Téhéran expirera le mois prochain, le 7 juillet. Que va-t-il se passer, surtout maintenant qu'il semble que les pays ne seront pas en mesure de satisfaire les exigences du régime des mollahs ? D'une part, les Européens ne sont pas très enclins à violer les sanctions américaines. La structure ad hoc de l'INSTEX était un moyen de contournement les sanctions, mais cela a été un échec total.
Certains pensent que la Chine pourrait oser tester les États-Unis, mais elle ne viole toujours pas à juste titre les sanctions. C'est un moment critique pour les États-Unis et la Chine dans le différend commercial en cours, et on s'attend à ce que la question de l'Iran ne soit pas une préoccupation majeure pour la Chine.
Il est difficile de prédire ce que Téhéran fera ensuite. Elle se trouve dans une situation extrêmement délicate en raison de la pression internationale, intérieure et économique qu'il subit. Le régime peut être très imprévisible dans le meilleur des cas, mais il est difficile de deviner ce qu'il fera lorsqu'il se retrouvera totalement au pied du mur.
Peut-être que Téhéran se retirera complètement de l'accord nucléaire et qu'il prendra davantage de mesures pour se doter d'une arme nucléaire. Ou peut-être se rendra-t-il compte qu'un retour à la table des négociations avec les États-Unis est la meilleure option ?
Le Guide Suprême des mollahs, Ali Khamenei, a déclaré à plusieurs reprises que Téhéran ne négociera pas, mais Hassan Rohani s'est montré plus ouvert à cette idée. Rohani, bien qu'il soit président des mollahs, peut être déchu à tout moment par le Guide Suprême.
Il semble que le régime cherche à détourner une partie de la pression en imposant le délai de 60 jours. Mais est-ce que cela va marcher ? Probablement pas. Le régime iranien n’est pas du tout en position de force et sa façon de diriger les opérations frise le ridicule.
Si le régime décidait d'aller de l'avant et d'augmenter ses activités d'enrichissement de l'uranium, ce serait une décision insensée. Les États-Unis et leurs alliés régionaux, ainsi que plusieurs autres pays, ne se contenteront pas de rester les bras croisés et de voir Téhéran devenir une menace encore plus dangereuse qu'il ne l'est déjà.
Un conflit militaire serait la pire option pour le régime, car cela précipiterait sa chute qui adviendrait beaucoup plus rapidement qu'on ne pourrait l'imaginer. Il ne peut se permettre une guerre et il s'effondrerait très rapidement. Le peuple iranien appelle cette situation l'impasse renversante.
En attendant, il est essentiel que tous les pays étrangers réalisent que la théocratie au pouvoir en Iran dispose d'une alternative réelle et viable, le Conseil national de la Résistance iranienne, qui est plus fort que jamais et avance avec ses unités de Résistance en Iran et qui bénéficie d’un soutien international. Il faut aider les Iraniens à évincer le régime des mollahs le plus tôt possible.
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