lundi 10 juin 2019

Les Iraniens ont une idée très claire de la liberté à laquelle ils aspirent


Iran Manif - Quand les Iraniens ont renversé la dictature du chah en 1979, ils aspiraient à la liberté, la justice et la démocratie. Les mollahs ont volé la révolution et leur ont imposé une dictature religieuse. Depuis 40 ans, ils luttent contre les extrémistes au pouvoir et au fil des ans, grâce à leur mouvement organisé, le Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), ils ont structuré une alternative démocratique et un programme clair de démocratie. C’est ce programme qu’ils vont soutenir à Bruxelles le 15 juin et c’est ce programme que le régime des mollahs et ses lobbies étrangers tentent d’ensevelir sous des tombereaux de calomnies et de fake news.
Cependant il existe et les Iraniens, eux, le connaissent. Il a été résumé en un plan en dix points de la Présidente élue de la résistance Maryam Radjavi. Il serait temps d’écouter ce que veut la population iranienne :

Une république pluraliste

En premier lieu, les Iraniens veulent une République fondée sur le suffrage universel, où le vote du peuple sera le seul critère de légitimité. Sous la dictature religieuse c’est le guide suprême, « représentant de Dieu sur Terre » qui est le seul critère de légitimité, au point où il peut faire et défaire tout ce qui a été élu, même selon les critères très sélectifs et restrictifs des mollahs.
En second lieu, les Iraniens veulent un système pluraliste, avec la liberté de partis et d’assemblée. Sous les mollahs, seuls ceux qui ont juré fidélité dans l’âme et dans la pratique au guide suprême ont le droit de cité. Les autres ont été physiquement éliminés. Seul le CNRI a survécu et continue de combattre ce régime.  Les Iraniens réclament le respect de l’ensemble des libertés individuelles, qui n’existent pas en Iran, et insistent sur la liberté totale d’expression et des médias et l’accès sans condition pour tous à internet. Actuellement seule règne la censure intégriste ce qui oblige la population à surfer sur internet pour échapper aux filtres afin de connaitre la réalité des informations, en suivant notamment la chaine satellite de la résistance et en s’activant sur les réseaux sociaux.

Laïcité et égalité

En troisième lieu, un point essentiel : les Iraniens veulent la séparation de la religion et de l’Etat, le seul moyen de se débarrasser de la dictature religieuse. Ils veulent la fin de la religion obligatoire et de toute obligation en religion. Ils appellent de leur vœux l’interdiction des discriminations vis-à-vis des adeptes de l’ensemble des cultes. Depuis l’arrivée des mollahs au pouvoir, toutes les minorités religieuses sont sauvagement persécutées, mais c’est la majorité écrasante de chi’ites qui a payé le plus gros tribut avec 120.000 exécutions politiques, dont 30.000 prisonniers politiques massacrés durant l’été 1988.
En quatrième lieu, face à la misogynie au pouvoir et à la ségrégation sexuelle, le peuple iranien veut l’égalité totale des femmes et des hommes dans les domaines politiques, économiques et sociaux. Il aspire à la participation à part égale des femmes à la direction politique. Il souhaite abolir toute forme de discrimination contre les femmes. Les Iraniennes veulent le droit de choisir librement leurs vêtements, de décider librement de leur mariage, leur divorce, leurs études et leur profession. Un plan en dix points pour les libertés des femmes a été rédigé par Maryam Radjavi. Le fait est que la principale opposition démocratique, l’OMPI, pratique depuis 30 ans, l’égalité des femmes et des hommes et que les femmes dirigent à tous les niveaux la Résistance iranienne. Une expérience unique et une garantie de la démocratie pour l’Iran de demain.

Justice et état de droit

En cinquième lieu, avec 120.000 exécutions politiques et des dizaines de milliers d’exécutions de prisonniers de droit commun, les Iraniens sont saturés par la cruauté des mollahs et aspirent à l’abolition de la peine de mort. Une mesure qui démontre le courage et la grandeur d’âme de la résistance iranienne.
En sixième lieu, face à une justice où tout dépend des fatwas ou décrets religieux, un système anachronique qui prononce des peines cruelles, les Iraniens aspirent à l’état de droit et la justice. Ils veulent abolir la charia des mollahs. Ils veulent édifier un système juridique moderne fondé sur les principes de la présomption d’innocence, sur le droit à la défense, le droit de saisir la justice et le droit à un procès public. Ils veulent l’indépendance totale des juges.
En septième lieu, les Iraniens qui souffrent des pires violences, légalisées et encouragées par un régime barbare, veulent le respect des droits humains comme stipulés par la Déclaration universelle des droits de l’homme, les pactes et les conventions internationales comme le Pacte international des droits civils et politiques, la Convention contre la torture, et la Convention pour l’élimination de toute forme de discrimination contre les femmes. 
Les Iraniens veulent l’égalité de toutes les minorités. Le CNRI a voté un plan pour l’autonomie du Kurdistan dans le cadre de l’intégrité territoriale de l’Iran. La Résistance iranienne estime que la langue et la culture des minorités, quelle que soit leur ethnie, font partie de la richesse humaine de tout le peuple de ce pays et doivent se développer et se diffuser dans l’Iran de demain.

Libre marché et environnement

En huitième lieu, les Iraniens veulent et doivent reconstruire leur pays dévasté et pillé par les mollahs. Pour cela le CNRI reconnait la propriété privée, les investissements privés et le libre marché. Les Iraniens veulent l’égalité des chances pour toutes et tous dans le monde professionnel et le droit à l’emploi.
Face aux ravages écologiques commis par les mollahs qui coutent des milliers de vies chaque année, les Iraniens veulent la protection et le développement de l’environnement. 

La paix

En neuvième lieu, ayant vu dilapider toutes les richesses de l’Iran dans des guerres meurtrières sans fin des mollahs au Moyen-Orient – Syrie, Yémen, Irak, Liban et bien d’autres – les Iraniens veulent une politique étrangère fondée sur la coexistence pacifique, la paix et la coopération internationale et régionale et le respect de la Charte des Nations Unies. 
Et enfin en dixième lieu, viscéralement opposés à la quête de l’arme nucléaire des mollahs qui a englouti des milliards de dollars alors que la population est plongée dans une misère noire, les Iraniens veulent un Iran sans nucléaire et sans armes de destruction massive.
Il s’agit là d’un programme clair qui mérite d’être connu et soutenu par la communauté internationale qui est aux prises avec le terrorisme des mollahs, leur déstabilisation du Moyen-Orient et leurs crimes contre l’humanité commis contre la population iranienne. Ce programme est un garant de paix et de stabilité pour l’ensemble de la région.

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