mercredi 13 novembre 2019

Iran : Inculpation d’un converti chrétien à Chiraz


Ismail Maghrebinejad iranCSDHI – L’audience concernant l’affaire du converti chrétien, Ismail Maghrebinejad, a eu lieu le 2 novembre devant le tribunal révolutionnaire de Chiraz, en Iran.
Selon les dernières informations obtenues, le mardi 22 octobre 2019, Ismail Maghrebinejad, un converti chrétien, a été convoqué devant le tribunal révolutionnaire de Chiraz pour « insulte au caractère sacré de l'islam » et « apostasie ». Il sera libéré sous caution de 10 millions à 100 millions de tomans (2 000 à 20 000 €) à titre provisoire jusqu'au jugement final.

Ismail Maghrebinejad a été convoqué devant le tribunal révolutionnaire de Chiraz à la suite de la demande d’un juge de présenter sa défense, sur la base de quatre chefs d'accusation portée contre lui, dont « insulte du caractère sacré de l’islam et « apostasie. Le converti chrétien a répondu au juge en déclarant qu'il n'avait pas insulté le caractère sacré de l’islam et que les ayatollahs avaient une interprétation différente de « l'apostasie ».
Selon les conversations entre Ismail Maghrebinejad, le converti chrétien, et le juge du tribunal révolutionnaire de Chiraz, la caution imposée au converti chrétien serait passée de 10 millions à 100 millions de tomans. En raison de son incapacité à obtenir cette somme, Ismail Maghrebinejad a cependant été libéré temporairement après que l’accusation ait désigné quatre de ses proches qui se sont portés garants.
La répression des dissidents religieux en Iran constitue une violation du droit international des droits humains, conformément aux articles 18 et 19 de la Déclaration universelle des droits de l'homme, ainsi que de l'article 18 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques du 16 décembre 1976, selon lequel « toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté d'avoir ou d'adopter une religion ou une conviction de son choix, ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction, individuellement ou en commun, tant en public qu'en privé, par le culte et l'accomplissement des rites, les pratiques et l'enseignement ». « Nul ne subira de contrainte pouvant porter atteinte à sa liberté d'avoir ou d'adopter une religion ou une conviction de son choix ».
En outre, la jouissance du droit à un procès équitable est l'un des droits inaliénables énoncés à l'article 10 de la Déclaration universelle des droits de l'homme.
Source : Les Droits de l'homme en Iran - 9 novembre 2019

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