Les forces de sécurité à Téhéran, en Iran, ont arrêté Raheleh Rahemipour, une défenseuse des droits humains et Zhila Karamzadeh Makvandi, une militante sociale.
Après leur arrestation, les agents se sont rendus au domicile de ces deux militantes pour les perquisitionner, confisquant leurs effets personnels, comme leur téléphone portable. En fouillant la maison de Rahemipour, les agents de sécurité ont insulté son fils et sa fille et leur ont ordonné de se présenter au tribunal d'Evine, samedi.
Une source proche de la famille de l'une des détenues a déclaré : « Les familles de Zhila Karamzadeh Makvandi et de Raheleh Rahemipour ont interrogé le tribunal d'Evine, le centre de détention du tribunal révolutionnaire et le Procureur, mais les autorités leur ont dit qu'aucune des personnes mentionnées ne se trouvait dans le centre de détention. »
La source a ajouté : « Lorsque la famille de Mme Rahemipour est rentrée chez elle, cinq agents de sécurité les attandaient, ainsi que Raheleh et Zhila Karamzadeh. La famille de Mme a réalisé qu'une heure plus tôt, les agents de sécurité avaient également fouillé la maison de Mme Makvandi et lui avaient confisqué certains de ses effets personnels. Comme Mme Rahemipour n’était pas en bonne santé, sa fille a protesté contre les agents parce qu’elle se faisait du souci et parce qu’elle n’avait pas été informé de l’état de sa mère pendant plusieurs heures. À mesure que la dispute s'intensifiait, les agents ont menotté la fille, puis ils ont emmené Mme Rahemipour dans une autre pièce et l'ont soumise à des abus physiques et verbales. Enfin, ils ont informé les deux enfants de Mme Rahemipour qu’ils se plaindraient car ils avaient «insulté des agents et entravé leurs fonctions » et leur ont demandé de se présenter à la cour d’Evine, samedi.
Les autorités iraniennes doivent mettre un terme à leur campagne de harcèlement à l'encontre de Raheleh Rahemipour, défenseur des droits humains qui fait l'objet d'un procès pour la deuxième fois en représailles d'une plainte déposée auprès de l'ONU concernant la disparition forcée de son frère et de sa fille en bas âge.
Raheleh Rahemipour, la militante des droits de l'homme, a de nouveau été arrêtée lorsqu'elle s'est présentée à la cour d'Evine en octobre. Elle y était allée pour faire le suivi de la fermeture de ses comptes personnels.
En 2017, la 15e chambre du tribunal révolutionnaire de Téhéran a condamné Mme Rahehimpour à un an de prison pour « publicité contre le régime ». En avril 2019, une cour d'appel a réduit la peine à une amende de 8 millions de tomans (1700 €). Mme Rahemipour n'a pas consenti à l'appel.
Zhila Karam Makvandi, la militante des droits civils, avait également été arrêtée sur des anciens récits en raison de ses activités pacifiques.
En août dernier, Mme Makvandi avait posté une photo d'un mandat de perquisition et avait écrit : « Ce matin, à 10 heures, des agents du ministère du renseignement ont perquisitionné chez moi avec ce mandat ».
Elle avait également été arrêtée en 2009 et avait passé 34 jours dans le quartier 209 de la prison d’Evine.
Source : Stop au Fondamentalisme
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