samedi 16 novembre 2019

Situation des droits humains en Iran en octobre 2019


droits humains oubliés iranCSDHI - Vous trouverez ci-dessous un aperçu de la situation des droits humains en Iran, au mois d'octobre.
Exécutions
Au moins 20 condamnations à la peine capitale ont été appliquées en Iran au mois d'octobre dans 10 prisons, 11 villes et 10 provinces, selon des informations parues dans la presse. Le nombre d'exécutions en Iran en octobre était plus élevé que le mois précédent. Au moins 17 détenus et une femme ont été exécutés en prison et deux hommes pendus en public. Les autorités iraniennes signalent régulièrement les exécutions avec un certain retard et, souvent, les exécutions sont effectuées secrètement. Par conséquent, le nombre réel d'exécutions est certainement beaucoup plus élevé.

Des exécutions ont eu lieu dans les prisons centrales de Sanandaj, Rasht (prison de Lacan), Bandar Abbas, Zanjan, Karaj, Kerman, Mashhad (prison de Vakil Abad), Sepidar Ahvaz, Chiraz (prison d'Adel Abad) et Gohardasht (prison de Rajaï-Chahr) à Karaj. La plupart des exécutions ont eu lieu à la prison de Gohardasht.
Arrestations
En octobre, au moins 1276 personnes ont été arrêtées, soit deux fois plus que le mois précédent. Les chiffres des arrestations sont les suivants :
Arrestations arbitraires
En octobre, il y a eu au moins 1017 arrestations arbitraires, soit deux fois plus que le mois précédent. Quelques 260 arrestations ont eu lieu sous le prétexte de chasse illégale, 67 personnes ont été accusées de participer à une fête mixte et 687 accusées pour regroupement. Elles ont été arrêtées par la police, le service du renseignement des pasdarans (IRGC) et le ministère du renseignement (MOIS). Au cours de l'année écoulée, de nombreuses personnes ont été arrêtées sous prétexte de chasse illégale, ce qui dénote la détérioration de la situation économique des personnes qui ont recours à la chasse pour gagner leur vie.
Arrestations d'adeptes d'autres religions
Six Bahaïs iraniens ont été arrêtés en octobre par les services du renseignement de l’IRGC et le MOIS.
Arrestations politiques
Au cours de ce mois, 217 personnes ont été arrêtées par les forces de sécurité, les agents du renseignement et les services du renseignement des pasdarans pour : coopération avec les partis kurdes, participation à l'anniversaire d'un militant civil, rassemblement contre la répression kurde syrienne, publicité contre le système et participation à des manifestations syndicales. En octobre, le nombre de détentions politiques était trois fois plus élevé que le mois précédent.
Arrestations sociales
En octobre, 36 personnes ont été arrêtées sous prétexte de perturber le système économique, de parier et de recevoir des pots-de-vin par les forces de l'ordre.
Torture
Selon des informations enregistrées, des cas de torture et d'amputation physique, mentale et psychologique ont été signalés en octobre. Il est à noter que les statistiques ne représentent qu'une infime partie de la réalité et que les statistiques réelles n'ont pas été publiées en raison de l'ambiance répressive.
Torture physique
En octobre, il y a eu deux cas de torture physique contre des prisonniers :
- Le prisonnier politique Ayoub Rigi a été soumis à la torture physique la plus brutale pratiquée dans le centre de détention des pasdarans à Zahedan.
- Aram Zamani a été battu par des agents de sécurité après un affrontement avec un autre détenu à la prison de Sanandaj.
Torture psychologique
En octobre, il y a eu sept cas de torture psychologique contre des prisonniers :
- Le poète et écrivain Rahim Gholami, un prisonnier de la prison centrale d'Ardebil, malgré son état de santé faible, s'est vu refuser l'accès à l'hôpital.
- Soheil Arabi, un prisonnier politique de la prison d'Evine, s'est vu refuser l'accès à l'hôpital pour avoir refusé de porter des vêtements de prison et d’être menotté lors de son transfert.
- Mohammad Nazari, un prisonnier politique de la prison centrale d'Oroumieh, s'est vu interdire de soigner sa maladie en dehors de la prison.
- Mehdi Farahi Shandiz, prisonnier politique de la prison centrale de Karaj, a été transféré en isolement après une grève de la faim.
- Reza Riyazat, prisonnier politique de la prison centrale de Karaj, a été transféré en isolement après une grève de la faim.
- Majid Asadi, un prisonnier politique de la prison de Gohardasht, s'est vu refuser l'accès à l'hôpital pour avoir refusé de porter l’uniforme de la prison.
- Motaleb Ahmadian, prisonnier de la prison de Gohardasht, s'est vu refuser l'accès à l'hôpital parce que son dossier médical avait été transféré trop tardivement.
Amputation
La main d’un prisonnier a été amputée en prison pour vol.
Meurtre arbitraire
Selon des informations parues dans la presse, neuf agents de sécurité du régime auraient tué neuf porteurs transfrontaliers, commerçants et autres civils.
- Un prisonnier s'est suicidé après avoir été battu par des gardiens et transféré en isolement.
Source : INU

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