vendredi 8 mai 2020

Après les mutineries, un détenu reste en isolement en Iran


Mehdi Sharifi held Sheiban Prison iranCSDHI - Un détenu de la prison Sheiban d'Ahwaz, en Iran, est détenu en isolement depuis le 31 mars, après les mutineries en prison contre la propagation du COVID-19.

Mehdi Sharifi, un prisonnier sunnite reconnu coupable d’infractions liées à la « sécurité », a été accusé d’être impliqué dans les mutineries des prisonniers contre le refus des autorités de répondre aux préoccupations liées à la propagation du COVID-19 dans la prison.
Mehdi Sharifi a été arrêté en 2017 à la frontière ouest de l'Iran et transféré à la prison de Hamadan.
Il y a quelques mois, il a été conduit dans le quartier 5 de la prison Sheiban à Ahwaz, dans la province du Khouzistan, où il y aurait plus de 150 prisonniers politiques.
Une caution de 17 milliards de tomans a été fixée pour sa libération temporaire en attendant que le tribunal procède au réexamen de son cas, mais il n'a pas pu verser le montant astronomique de la caution.
Des dizaines de détenus des prisons Sheiban et Sepidar à Ahwaz ont été tués lors des mutineries de fin mars.
À la suite de ces révoltes, au moins 80 détenus de la prison de Sheiban ont été emmenés dans des centres de détention inconnus et placés en isolement, où ils ont été soumis à des interrogatoires et à de fortes pressions. Les autorités utilisent des méthodes de torture pour forcer les détenus à faire des aveux sous la contrainte et à reconnaître les accusations portées contre eux, à savoir qu’ils étaient les instigateurs de ces récentes émeutes.
Depuis le 31 mars, les responsables de la prison et des services du renseignement ont suspendu les visites des familles à la prison de Sheiban et n'ont autorisé les prisonniers à appeler leur famille qu’une minute par jour.
Le 30 avril, Amnesty International a tiré la sonnette d'alarme sur l'état de santé des prisonniers torturés et le sort des personnes « disparues de force. »
« Les responsables continuent de cacher à leurs familles ce qu’il est arrivé et où se trouvent Hossein Silawi, Ali Khasraji et Naser Khafaji après les avoir transférés dans un lieu inconnu le 31 mars », a déclaré Amnesty International.
« Au moins sept prisonniers qui ont été renvoyés à la prison de Sheiban le 13 avril, après avoir également disparu de force depuis le 31 mars, dont Jaber Alboshokeh, Mokhtar Alboshokeh, Ali Mojadam, Moieen Khanafereh, Jamil Heidary, Jasem Heidary et Abdolrazagh Obeidawi, ont depuis été entassés dans une cellule destinée à l'isolement, sans accès aux appels téléphoniques réguliers. Des proches ont appris que les sept hommes avaient entamé une grève de la faim le 23 avril. Les détenus de la section 5 de la prison de Sheiban ont déclaré à leurs familles que la plupart des prisonniers de leur section sont blessés et font face à de nouvelles accusations pénales pour les mautineries qui ont eu lieu dans la prison », a ajouté Amnesty International.
Source : Iran HRM

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