CSDHI - Au cours des derniers jours, les tribunaux iraniens ont condamné plusieurs individus arrêtés, lors des manifestations en Iran de janvier 2020, à la prison ainsi qu'au fouet.
Le tribunal révolutionnaire de Téhéran a condamné Seyed Mostafa Hashemzadeh à cinq ans de prison et à 74 coups de fouet pour avoir participé à une manifestation étudiante contre la destruction par le régime de l'avion de ligne ukrainien, le vol PS752, en janvier 2020.
Le jugement comprend également trois mois de travaux d'intérêt général non rémunérés et une interdiction de deux ans d'entrer dans le dortoir de l'université de Téhéran pour ce militant étudiant. Mostafa Hashemzadeh est étudiant en génie civil à l'université de Téhéran.
Le tribunal révolutionnaire de Téhéran avait précédemment prononcé une peine de trois mois pour un autre étudiant militant de l'université de Téhéran, Amir Mohammad Sharifi.
Il avait été accusé de « propagande contre l'État » lorsqu'il avait pris des photos d'agents en civil entrant dans le dortoir et emportant les affaires de Mostafa Hachemzadeh.
Auparavant, le tribunal révolutionnaire d'Amol, jugé par Morteza Mahdavi, avait prononcé des peines de prison d'un total de 88 mois pour 11 personnes pour avoir participé aux manifestations de janvier 2020.
Une des raisons invoquées pour le verdict de culpabilité était qu'ils avaient allumé une bougie en signe de sympathie avec les familles des victimes de l'accident d'avion ukrainien sur la place Ghaem, dans la ville d'Amol, au nord du pays.
Une autre militante civile, Shora Fekri, a également été condamnée à six mois de prison par le tribunal d'Amol, le 21 avril 2020. Elle a été accusée d'avoir assisté à un service commémoratif pour les victimes de l’abattage par les pasdarans de l'avion de passagers ukrainien.
Après trois jours de déni, les autorités iraniennes ont reconnu le 11 janvier que le Corps des gardiens de la révolution islamique (les pasdarans) avait abattu l'avion de passagers ukrainien.
L'admission a déclenché une nouvelle vague de protestations en Iran et a semblé révéler une fracture au sein de la direction du pays.
Alors que Téhéran a rejeté les allégations selon lesquelles il aurait tenté de dissimuler l’abattage de l’avion, l’agence de presse officielle Tasnim - qui est liée aux pasdarans - a critiqué les dirigeants iraniens pour avoir tenté de mentir au public.
Des centaines de personnes ont été arrêtées et plusieurs blessées lors des manifestations, alors que les forces de sécurité officielles ont tiré des balles réelles et des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants à Téhéran et dans d'autres villes.
Source : Iran HRM
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