Le massacre de plus de 30 000 prisonniers politiques iraniens en Iran, pour la plupart membres et sympathisants de l’Organisation des Moudjahidine du Peuple d’Iran (OMPI), visait à réprimer la force du changement. Le régime s’est également lancé secrètement dans une course à l’obtention d’une bombe nucléaire pour prolonger sa survie. Si ce n’était pas à cause des révélations du CNRI et de l’OMPI sur les activités nucléaires du régime, il y aurait pu avoir une catastrophe à l’heure actuelle.
Maintenant, après le soulèvement du peuple iranien de novembre 2019, qui a montré que le peuple iranien ne veut pas de ce régime, la nécessité pour la communauté internationale de se tenir aux côtés du peuple iranien est devenue plus urgente.
Le régime des mollahs ne mettra pas un terme à sa répression intérieure ni à l’exportation du terrorisme à l’étranger. Comme l’a déclaré l’ancien directeur du FBI Louis Freeh lors du « Sommet mondial pour un Iran Libre » organisé par le CNRI le 17 juillet dernier : « Il faut que quelqu’un rende des comptes. Quelqu’un doit prendre la décision et avoir les ressources et la volonté de tenir ces criminels responsables de leurs actes. »
Dans son intervention, Louis Freeh a déclaré :
« C’est un grand honneur d’être ici avec vous aujourd’hui depuis Washington. L’appel à la liberté et notre soutien à vous, Madame Radjavi, et à tous vos collègues, ne pourraient être plus forts et plus retentissant. Nous vous remercions pour votre leadership, votre courage, votre vision et votre foi, qui nous ont beaucoup inspirés. Nous sommes particulièrement heureux de pouvoir nous adresser aux combattants de la liberté en Iran qui sont en danger à chaque instant et résistent ouvertement dans les rues de l’Iran. Nous avons un profond respect pour vous et votre bien-être ainsi que votre sécurité sont notre premier objectif.
L’une des choses étonnantes de cet événement, c’est qu’il ne s’agit pas d’un anniversaire. Nous ne commémorons pas un événement passé. Ce que nous faisons, c’est regarder vers l’avenir. Nous poursuivons un objectif et franchissons chaque année de nouvelles étapes vers un Iran libre et démocratique. Et aujourd’hui, nous faisons un nouveau pas dans cette direction. Je veux me faire l’écho du gouverneur Tom Ridge pour remercier les responsables albanais dont nous avons vu le président, le premier ministre et, selon les mots de M. Pandeli, les actions sont plus éloquentes que les mots. Le travail héroïque que le peuple albanais et ses dirigeants ont accompli pour protéger l’OMPI est légendaire. Cela nous ramène à ce qu’ils ont fait pendant la Seconde Guerre mondiale, et nous les remercions et les honorons pour la sécurité, le leadership et le courage dont ils ont fait preuve.
Il existe une chanson que vous avez déjà probablement entendu dont les paroles disent : « Il n’est pas nécessaire d’être météorologue pour savoir dans quelle direction souffle le vent. » Le vent aujourd’hui est de plus en plus fort. Il fait bouger les forces de la liberté en Iran, comme un boutre sur le golfe Persique, avec une vitesse et un élan croissants. les vents de la liberté soufflent très fort sur l’Iran. Et nous examinons certaines des choses positives, encore une fois, qui ont été soulignées par de nombreux orateurs : la résolution récente du Congrès américain, bipartite, comme l’a toujours été le soutien à la liberté en Iran… Le procès qui a commencé hier en Belgique pour Assadollah Assadi qui prend le nouveau titre de diplomate-terroriste. Mais le fait que son procès ait lieu en Belgique au moment où nous parlons ici aujourd’hui est très significatif. Cela touche à la question de la responsabilité sur laquelle je voudrais revenir dans un instant.
L’autre événement qui s’est produit en juin dernier, est une conclusion de l’Administration internationale de l’énergie atomique, qui est en fait l’ONU. Et je cite : « L’Iran a continué à augmenter son stock d’uranium enrichi et continue de violer son accord avec les puissances mondiales. » Ce ne sont pas les États-Unis qui parlent, ce n’est pas l’OMPI qui parle, ce sont les Nations unies. Il n’est pas surprenant que le régime qui a signé cet accord (JCPOA) ne soit pas digne de confiance.
Je voudrais terminer en revenant, Mme Radjavi, sur ce que vous avez dit. Vous avez parlé des crimes de ce régime et de ses dirigeants : 120.000 personnes massacrées, notamment des membres de l’OMPI ; 30.000 prisonniers politiques tués ; des attaques terroristes contre Achraf 1 et 2, des milliers et des milliers de personnes blessées, tuées et mutilées. Et vous avez dit quelque chose que je sais être très proche de vous mais aussi de chacun d’entre nous sur cette conférence. Il doit y avoir des comptes à rendre. Quelqu’un doit prendre la décision et avoir les ressources et la volonté de tenir ces criminels pour responsables. Il s’agit d’un crime d’une telle ampleur qu’il ne peut être effacé par une commission de vérité. Il ne peut pas être effacé par un livre, une note de bas de page ou un film. Ce sont des crimes de la plus haute gravité. Ils rivalisent par leur mal et leurs intentions avec l’Allemagne nazie, avec ce qui s’est passé en Bosnie, au Rwanda et dans bien d’autres endroits.
Nous devrions créer un centre de documentation de classe mondiale sur les crimes contre l’humanité. Nous devrions analyser les preuves que vous avez déjà recueillies. Nous devrions enregistrer les témoignages des victimes et des témoins oculaires. Il doit y avoir un examen médico-légal systématique, un enregistrement et une documentation, avec des preuves vidéo et numériques. Comme notre technologie ici aujourd’hui, les gens qui ont commis tous ces crimes, qui ont assassiné des milliers et des milliers de personnes, ils ne l’ont pas fait en secret. Ils ne l’ont même pas fait de manière très intelligente. Ils l’ont fait avec beaucoup d’arrogance. Une arrogance qui met en évidence le mal. Donc, la documentation est très disponible. Leurs courriels, leurs textes, leurs déclarations, leurs images, leurs photographies, leurs vidéos. Tout cela devrait être rassemblé dans un centre de documentation, peut-être même par une tierce partie pour renforcer sa crédibilité. Et à un moment donné, alors que nous marquons de plus en plus d’étapes, ces personnes devraient être traduites en justice comme l’individu actuellement jugé en Belgique. »
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