CNRI Femmes – Des étudiantes courageuses, pour un Iran libre. Le 6 décembre commémore les étudiants épris de liberté tués ou emprisonnés par la dictature des mollahs Le 6 décembre marque la Journée des étudiants en Iran. Il s’agit de l’anniversaire de l’assassinat de sang-froid de trois étudiants sans défense de l’université de Téhéran, le 6 décembre 1953, par la police.
Les étudiants épris de liberté en Iran observent chaque année la Journée des étudiants pour commémorer ceux des leurs qui, au fil des ans, ont donné leur vie pour la liberté de l’Iran, ainsi que les autres qui risquent l’emprisonnement, la torture ou d’autres formes d’oppression.
Après 1953, la quête de la liberté est devenue une tradition. La jeunesse étudiante a toujours été à la tête du mouvement démocratique du peuple iranien.
Des étudiantes courageuses : pionnières et avant-garde
Sous le régime clérical, les jeunes femmes se battent pour surmonter les nombreux obstacles créés par la loi et la société pour marginaliser les femmes et les priver d’éducation. Néanmoins, au fil des ans, les jeunes filles iraniennes n’ont cessé d’augmenter leur nombre dans l’éducation, représentant pratiquement la moitié des admissions à l’université chaque année. Avec le même esprit rebelle, les courageuses étudiantes iraniennes sont en première ligne de toutes les protestations antigouvernementales, réclamant leurs droits démocratiques.
Lors des soulèvements nationaux de décembre 2017-janvier 2018 et novembre 2019, les étudiants ont, comme toujours, démontré leur rôle décisif de militants en participant à des manifestations de grande envergure et en scandant « Réformateur, conservateurs, la partie est terminée ».
En dépit des tactiques de répression et de contrôle sévères dans les universités, en janvier dernier, nous avons également assisté à des protestations à grande échelle des étudiants iraniens. La participation massive et le rôle prépondérant des étudiantes courageuses et des femmes dans toutes les manifestations ont incité les médias internationaux à admettre et les responsables gouvernementaux à avouer.
Des étudiants commémorent les 1 500 martyrs de novembre 2019
L’année dernière, lors de la Journée des étudiants, malgré l’intense climat de sécurité, surtout dans les premiers jours qui ont suivi les manifestations nationales de novembre 2019, les étudiants iraniens ont commémoré les 1 500 martyrs du soulèvement de novembre.
Pour empêcher la formation de manifestations à Téhéran, le régime des mollahs avait déployé un grand nombre de policiers devant l’université de Téhéran et les rues avoisinantes, ainsi qu’à proximité de l’université Amir Kabir. Cependant, ces mesures n’avaient pas réussi à empêcher les rassemblements. Des commémorations avaient été organisées dans plusieurs universités de Téhéran, à Babol, Tabriz, Ahwaz, Machad, Ispahan, Najafabad et dans d’autres villes. A chaque fois les étudiantes courageuses étaient en première ligne
Les étudiants se soulèvent à nouveau en janvier 2020
Le 8 janvier 2020, des missiles des pasdarans ont abattu un avion de ligne ukrainien, tuant 176 passagers. L’avion s’est écrasé à peine 6 minutes après le décollage. Parmi les passagers, 28 étaient des femmes d’élite, titulaires de diplômes universitaires supérieurs.
Pendant 3 jours, l’Iran a été dans une frénésie. Les gens ont manifesté dans différents quartiers de Téhéran et dans diverses villes, dont Ispahan, Machad, Ahwaz, Shadegan, Kermanchah, Sanandaj, Karadj, Sari, Babol, Amol, Semnan, Shahroud, Tabriz, Qazvine, Zanjan, Chiraz, Oroumieh, Gorgan, Arak, Qods et Robat Karim. Des milliers d’étudiants scandaient “A bas le dictateur” et exigent la démission d’Ali Khamenei, le guide suprême des mollahs. Les étudiantes courageuses ont joué un rôle actif et prépondérant dans ces manifestations. Les forces répressives ont chargé à coups de matraques, de gaz lacrymogènes et d’armes à feu. Elles ont amené dans les rues des véhicules équipés de mitrailleuses automatiques et de canons à eau.
De lourdes peines contre de courageuses étudiantes
La dictature des mollahs, qui a fondé son pouvoir la répression, en particulier des femmes, a utilisé les mêmes tactiques avec les étudiants qui réclament la liberté et l’égalité. De nombreuses étudiantes courageuses ont été condamnées à des peines injustes uniquement pour avoir défendu la liberté. Selon le Conseil de l’Union des étudiants de l’Université de Téhéran, le nombre d’arrestations dans cette université a atteint 40 à 50. Les détentions arbitraires d’étudiants ont continué au cours de l’année dernière.
Voici les noms de quelques étudiantes visées par des peines injustes :
Coronavirus et répression
Après les soulèvements de l’hiver 2017/2018 et de novembre 2019, des foyers de soulèvements se sont formés partout en Iran, en particulier dans les universités. La propagation du coronavirus est devenue un instrument entre les mains de la dictature cléricale. Elle s’en est servi pour bloquer la poursuite des soulèvements et causer des milliers de morts, éteignant ainsi les foyers de protestation.
Un article du 1er décembre 2020, publié sur la chaîne Telegram du conseil des étudiants iraniens, déclare : « Cela fait plus de 9 mois que l’université est fermée à cause de l’épidémie de coronavirus. Depuis, 10 étudiants ont été arrêtés et 7 condamnations ont été prononcées contre eux. »
« De plus, sept étudiants ont été condamnés à la prison ; deux procès ont été intentés contre eux ; un étudiant a été exécuté et les domiciles de trois autres ont été fouillés et leurs biens confisqués. »
« Si la fermeture de l’université pour empêcher la propagation du COVID-19 ait été désastreuse pour les étudiants, elle est une bénédiction pour les responsables de l’université. L’avantage le plus important pour les responsables de l’université est que les étudiants ont perdu le droit d’utiliser cet environnement comme partie de l’espace public. Alors que les autorités du ministère des sciences, une institution gouvernementale, tentent de montrer qu’ils s’inquiètent de la santé des étudiants, il n’en reste pas moins que les chiffres officiels et officieux sur les décès et les politiques gouvernementales visant à réduire les décès dus coronavirus démontrent le contraire. La vie d’un étudiant est-elle plus chère au gouvernement que celle des ouvriers ou des employés ? Les procupations des autorités sont une blague ! »
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