Protestations sociales en Iran
CNRI - Les informations de l’opposition iranienne, les Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI/MEK), indiquent qu’il y a eu au moins 30 rassemblements de protestation de tous les milieux à travers l’Iran du 26 novembre au 1er décembre.
Le jeudi 26 novembre, un groupe de travailleurs du port de Khomeiny, dans le sud-ouest de l’Iran, a protesté contre les bas salaires, les conditions de travail strictes et les protocoles de santé inadéquats.
Ils réclament des droits et avantages pour travailler dans des conditions climatiques difficiles et particulières. La température en été atteint 60 degrés et l’humidité est d’environ 90%. Cependant ils sont obligés de continuer à travailler.
Centre commercial
Jeudi, un groupe de travailleurs du centre commercial Kenzal à Khorramchahr, dans le sud-ouest de l’Iran, a organisé un rassemblement pour réclamer leurs salaires impayés.
L’un des protestataires a déclaré : « Nous sommes une quarantaine à travailler dans la sécurité, les installations, les services et les espaces verts du centre commercial Kenzal. Nous avons au moins 6 à 8 ans d’expérience de travail. Voilà trois mois que nous n’avons pas reçu de salais et nous avons protesté à maintes reprises. En réponse, ils nous disent que nous avons été embauché par un intermédiaire et qu’ils n’ont pas les moyens de nous verser des salaires. Comment un si grand complexe commercial, avec un terrain de 16 à 17 hectares et 300 à 400 unités commerciales, peut-il ne pas pouvoir payer 40 travailleurs ?
Barrage
Samedi, plus de 40 ouvriers d’un chantier de construction de barrage dans la ville de Bijar, dans le nord de l’Iran, se sont rassemblés pour protester. Ils n’ont pas reçu leur salaire depuis 14 mois. De plus un certain nombre de leurs collègues ont été licenciés. Il convient de noter que l’entreprise contractante n’a pas versé à ces travailleurs environ huit mois de salaire de l’année dernière, ainsi que six mois de salaire de cette année.
Un groupe d’infirmières de Sanandaj, dans le nord-ouest de l’Iran, s’est rassemblé devant le service de la santé de la province du Kurdistan. Elles réclamaient leurs salaires impayés. Malgré leur travail acharné en pleine épidémie de coronavirus, les infirmières de Sanandaj n’ont pas été payées depuis au moins un an.
Chômage
Dimanche, un groupe de jeunes chômeurs du village de Shahroi à Behbahan, dans le sud-ouest de l’Iran, s’est réuni devant le gouvernorat pour demander un emploi à la raffinerie Bid-e Boland.
Il convient de mentionner que les habitants du village ont vendu leurs terres au gouvernement à un prix raisonnable, à condition que la plupart des jeunes soient embauchés. Cependant, au début de l’exploitation de la raffinerie, la société a rompu sa promesse d’embaucher des travailleurs locaux à la raffinerie.
Neuf mois sans salaire
Lundi, plusieurs employés de la municipalité de Yassoudj ont protesté devant la mairie. Ils réclamaient leurs arriérés de salaires.
Malgré l’épidémie de coronavirus, ces travailleurs n’ont pas reçu de salaire depuis neuf mois. Ils ne peuvent plus joindre les deux bouts. De plus, leurs primes d’assurance n’ont pas été versées sur le compte de la sécurité sociale. Ainsi, ces travailleurs sont-ils confrontés à de nombreux problèmes pour renouveler leur dossier d’assurance médical ou recevoir des soins.
Zone de non droit
Le 1er décembre, les travailleurs de la zone franche d’Arvand, dans le sud-ouest de l’Iran, se sont rassemblés pour protester contre le manque de sécurité de l’emploi et de la vie.
L’un des travailleurs a déclaré : “Les lois sur l’esclavage s’appliquent ici. Les travailleurs des zones franches n’ont aucune sécurité d’emploi ni de sécurité. Il n’y a pas de protocoles sanitaires ni de distanciation physique dans les dortoirs et sur les lieux de travail. Les droits des travailleurs sont violés dans les zones économiques spéciales. De plus, les employeurs licencient aussi les travailleurs quand ils le veulent.”
Le 1er décembre, le personnel et les infirmières de l’hôpital Dr. Sapir de Téhéran ont manifesté devant l’hôpital pour réclamer leurs salaires impayés depuis plusieurs mois.
Mardi, un groupe de chauffeurs de camions-citernes s’est réuni dans la ville de Choman, dans la province d’Ardebil, pour protester contre les faibles tarifs de livraison dans les stations-service.
En raison de la corruption institutionnalisée et sa mauvaise gestion de l’économie, le régime iranien a ruiné l’infrastructure économique du pays, ce qui a poussé davantage de personnes dans la pauvreté. Ainsi, la chute de cerégime restela seule solution à la crise économique actuelle en Iran.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire