Samedi, le régime iranien a exécuté le prisonnier politique baloutche Javid Dehghan Khald, 31 ans, dans la prison centrale de Zahedan, dans le sud-est de l’Iran. Son exécution a porté le nombre d’exécutions à huit en une semaine, ce qui indique une détérioration de la situation des droits de l’homme en Iran.
Les autorités pénitentiaires avaient transféré M. Dehghan Khaled au quartier de quarantaine jeudi avant son exécution. Il a été arrêté en 2015 et a subi de graves tortures pour avouer les charges retenues contre lui. Les tortionnaires du régime lui ont tiré les ongles et l’ont fouetté à l’aide de câbles.
De nombreuses organisations et défenseurs des droits de l’homme ont réagi à l’exécution de Dehghan Khaled et avaient précédemment appelé à son arrêt. Amnesty International a exhorté jeudi les autorités du régime à «arrêter immédiatement l’exécution de Javid Dehghan, membre de la minorité ethnique défavorisée baloutche d’Iran».
«Amnesty International s’oppose à la peine de mort dans tous les cas sans exception. La peine de mort est une violation du droit à la vie et le châtiment cruel, inhumain et dégradant ultime », ajoute le communiqué.
Le 28 janvier, Ali Motayeri, un prisonnier irano-arabe, a été exécuté dans la prison d’Ahvaz Sheiban sous le prétexte de «Moharebeh (en guerre contre Dieu)» et de «corruption sur terre». Il a été blessé lors de son arrestation en mai 2018 et torturé pour faire des aveux forcés.
Avant l’exécution de Javid Dehghan, le régime a pendu le lutteur iranien Mehdi Ali Hosseini le 25 janvier malgré un tollé international pour mettre fin à son exécution. Ali Hosseini a été le deuxième athlète exécuté depuis septembre, lorsque le régime a pendu le champion national iranien Navid Afkari pour son rôle dans les manifestations de 2018 en Iran.
Le nombre d’exécutions en Iran est en augmentation. Le régime génocidaire a jusqu’à présent exécuté près de 40 personnes au cours des derniers mois.
Le Bureau des droits de l’homme des Nations Unies a également condamné le nombre croissant d’exécutions en Iran. «Nous condamnons fermement la série d’exécutions – au moins 28 – depuis la mi-décembre, y compris de personnes appartenant à des groupes minoritaires. Nous exhortons les autorités à mettre un terme à l’exécution imminente de Javid Dehghan, à réexaminer son cas et d’autres cas de peine de mort conformément à la loi sur les droits de l’homme », a publié vendredi le compte Twitter de l’ONU sur les droits de l’homme.
Face à une société agitée, le régime entend intimider le public en multipliant ses mesures oppressives. Pendant ce temps, le manque d’action de la communauté internationale a encouragé le régime à poursuivre sa frénésie meurtrière et à poursuivre ses crimes.
Le 12 décembre, le régime a exécuté Ruhollah Zam, un résident iranien en France. Les pays européens n’ont fait que «condamner» sa mise à mort. Après l’exécution de Zam, alors que les pays européens ont annulé leur forum d’affaires avec Téhéran, le président du régime, Hassan Rouhani, a déclaré que l’exécution de Zam n’aurait aucun effet sur les relations de Téhéran avec l’Europe.
En outre, le ministère des Affaires étrangères du régime a convoqué certains des ambassadeurs des pays européens qui avaient condamné l’exécution de Zam.
Les récentes exécutions en Iran et le mépris du régime pour les «condamnations» mondiales suggèrent que les mollahs jouissent d’une «impunité systématique».
Cette impunité s’est formée en grande partie à cause de l’inaction des démocraties occidentales, qui ont donné la priorité à l’économie plutôt que les droits de l’homme en ce qui concerne l’Iran.
Les traces des violations systématiques des droits de l’homme et de l’impunité par les autorités remontent aux crimes les plus horribles du régime contre l’humanité en 1988.
À l’été 1988, le régime iranien a exécuté de manière extrajudiciaire plus de 30 000 prisonniers politiques. Dans une lettre publiée en décembre 2020, sept experts des droits de l’homme de l’ONU ont souligné que ce massacre pouvait constituer des «crimes contre l’humanité».
Ils ont également souligné que l’inaction de la communauté mondiale «avait eu un impact dévastateur sur les survivants et leurs familles ainsi que sur la situation générale des droits de l’homme en Iran».
Les récentes exécutions en Iran témoignent de la situation dévastatrice des droits de l’homme en Iran. En fait, le régime a déjà exprimé son intention de poursuivre les crimes contre l’humanité, non seulement par les exécutions en cours, mais en ayant Ebrahim Raïsi comme chef du judiciaire. Raïsi est l’un des principaux auteurs du massacre de 1988 et est également connu sous le nom de «juge des pendaisons».
Le régime utilise l’inaction de la communauté internationale pour rendre normaux les exécutions et les crimes contre l’humanité en Iran et dans le monde.
La communauté internationale, en particulier les gouvernements européens, a l’obligation morale d’arrêter la tendance croissante des violations des droits de l’homme en Iran.
Le récent procès du diplomate terroriste du régime incarcéré Assadollah Assadi, qui avait tenté de mettre une bombe dans le rassemblement de l’opposition iranienne en France en 2018, montre que les crimes du régime ne connaissent aucune frontière.
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