CSDHI – Le chef de la cyber police iranienne (FATA) de la province du Sistan-Baloutchistan, dans le sud-est du pays, a déclaré le 6 avril que ses agents avaient arrêté un citoyen pour avoir « posté une fausse vidéo. »
Selon l’agence de presse officielle Tasnim, l’homme ou la femme en question avait publié sur Internet une vidéo montrant des habitants « attaquant » un élevage de volailles à Nikshahr après une augmentation des prix de la volaille et une pénurie de poulet.
La police des FATA l’a accusé de « trouble de l’opinion publique » et l’a renvoyé devant la justice.
« La bousculade montrée n’avait rien à voir avec un vol de volaille. Les gens achetaient de la volaille à la ferme », a déclaré Hassan Kikha, chef de la police des FATA du Sistan-Baloutchistan.
Le compte-rendu n’a pas précisé l’identité de l’Iranien arrêté.
Il ne s’agit pas d’un cas isolé. Le 16 mars, les agents du régime ont arrêté un administrateur d’Instagram pour « blasphème et trouble de l’opinion publique ».
En octobre 2020, la cyber police a arrêté deux personnes à Ardabil, dans le nord-ouest de l’Iran, pour avoir insulté les responsables judiciaires de la province.
En mai 2020, la cyber police a arrêté un homme de 60 ans dans une province du nord de l’Iran. Le régime l’a accusé d’avoir « publié des mensonges » sur des plateformes de médias sociaux au sujet de l’épidémie de la COVID-19.
La censure d’Internet en Iran
Dans une nouvelle loi adoptée en février, le Conseil suprême du cyberespace iranien a déclaré que les sites web et les comptes de médias sociaux comptant plus de 5 000 spectateurs ou membres seront surveillés par des agences judiciaires et gouvernementales.
IT Iran est un site web qui couvre l’actualité technologique. Selon lui, la loi stipule que les propriétaires de comptes doivent immédiatement retirer les informations, les nouvelles ou tout autre contenu « irréel », dès qu’ils en sont informés. De plus, ils doivent publier une explication, puis en informer les autorités compétentes.
Les comptes surveillés comprendront les chaînes de médias sociaux, les pages, les sites web et les applications qui comptent plus de 5 000 spectateurs ou membres.
Selon l’organisation Reporters sans frontières (RSF), l’Iran figure dans la liste des 20 pires prédateurs numériques de la liberté de la presse en 2020. Cette liste comprend des entreprises et des agences gouvernementales qui utilisent la technologie numérique pour espionner et harceler les journalistes et compromettre ainsi la liberté d’accès aux informations.
Le classement mondial de la liberté de la presse 2020 de RSF a placé l’Iran en 173ème position sur 180 pays.
Source : Iran News Wire
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