jeudi 8 avril 2021

La situation désastreuse du sport féminin en Iran

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CSDHI – Mardi célébrait la Journée internationale du sport au service du développement et de la paix.

Quel meilleur moment pour examiner la situation des femmes dans le sport sous en Iran ? Il s’avère que les femmes iraniennes sont largement sous-représentées dans le sport. Mais examinons certaines des raisons pour lesquelles cela peut être le cas.

L’équipe féminine de football retirée de la FIFA

L’équipe nationale féminine de football a été retirée du classement de la FIFA en décembre parce qu’elle était inactive depuis deux ans. Et parce que les responsables de la fédération iranienne n’ont rien fait en réponse. Ce n’est pas surprenant car, comme le souligne l’entraîneur principal de l’équipe, Azam Gholami, la fédération ne se soucie pas du sport féminin. Elle ne lui offre aucune installation, ce qui affecte sa capacité à s’entraîner et à jouer.

Parallèlement, l’arbitre Asoo Javaheri s’est vu interdire d’arbitrer des matchs pendant deux mois cette année à cause de ses recherches sur le genre, le sport, la discrimination et l’inégalité.

Le Futsal, le ski alpin, le culturisme, les uns après les autres excluent les femmes

L’équipe nationale de futsal, qui a remporté la Coupe d’Asie deux fois de suite, était censée se rendre à son camp en mars. Mais la fédération l’a interdite pour cause de coronavirus. Le camp des hommes s’est réuni à plusieurs reprises. Par ailleurs, depuis trois ans que l’équipe féminine n’a pas gagné, elle n’a pas reçu le prix de 22 millions de tomans.

L’entraîneuse en chef de l’équipe nationale féminine de ski alpin, Samira Zargari, n’a pas eu le droit d’accompagner l’équipe à la Coupe du monde en Italie. En effet, son mari a refusé de lui donner la permission de quitter le pays. Cela est également arrivé aux athlètes Niloufar Ardalan et Zahra Nemati dans le passé. Et cela se reproduira à l’avenir en raison des lois misogynes du gouvernement.

Les femmes n’ont pas le droit de participer au culturisme Zurkhaneh après la publication, par un groupe d’hommes et de responsables, d’une déclaration s’y opposant en juillet 2020. Ils avaient alors affirmé que ce sport était « dégoûtant » pour les femmes.

Pas de vélo pour les Iraniennes

Entre-temps, aucune loi n’interdit aux femmes de faire du vélo. Mais elles n’ont pas le droit de le pratiquer de facto par l’attitude misogyne des mollahs. Ces derniers ont fermé l’année dernière certaines stations de location de vélos cat elles avaient loué des vélos à des femmes. Entre-temps, certaines villes ont émis des interdictions réelles.

Elles ne surferont pas non plus

De nombreuses femmes veulent faire du surf. Or le gouvernement ne permet aux filles d’apprendre ce sport jusqu’à la puberté. Après quoi elles ne sont plus autorisées à le pratiquer. Pire encore, cela signifie qu’il n’y a pas d’entraîneuses pour former les filles. Ainsi beaucoup ne peuvent même pas commencer à apprendre.

Pas d’échec sans hijab

En ce qui concerne le sport des échecs, la fédération est fortement influencée par le ministère des sports et de la jeunesse qui exige le hijab obligatoire pour les femmes. Le refus d’adhérer à cette loi est passible de 75 coups de fouet, d’une peine d’emprisonnement et même de la confiscation du passeport.

Shohreh Bayat, membre senior du comité des arbitres de la FIDE, arbitre des championnats du monde et secrétaire de la Fédération iranienne des échecs, est l’une des nombreuses joueuses d’échecs iraniennes ayant refusé de rentrer en Iran après des compétitions à l’étranger.

Source : Iran Focus (site anglais)

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