CSDHI – Un ancien député iranien a révélé que le secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale d’Iran se tenait prêt à massacrer les manifestants lors des manifestations nationales de novembre 2019.
Dans la vidéo du 22 mars, qui circule actuellement sur les médias sociaux, Mahmoud Sadeghi fait la lumière sur une réunion qu’il a eue avec Ali Shamkhani. Il s’agit du secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale. La réunion avait pour objet les manifestations de novembre 2019. A l’époque, des Iraniens en colère sont descendus dans la rue pour protester contre une multiplication par trois du prix de l’essence en une nuit.
« J’ai vu M. Shamkhani et je lui ai dit, ce sont des gens (ordinaires) (dans les rues), ils les tuent dans les rues. Qu’allez-vous faire ? Et s’ils ne rentrent pas chez eux et restent dans la rue ? Il a dit, quoi qu’il arrive, nous les abattrons », a déclaré Sadeghi.
1500 morts pendant les manifestations de 2019
Le CNRI, basé à Paris, un bloc de coordination des groupes d’opposition en exil qui cherchent à mettre fin au régime clérical de l’Iran, a déclaré le 15 décembre 2019 que plus de 1500 hommes, femmes et enfants sont décédés pendant les manifestations.
Plus tard, dans un compte-rendu 23 décembre, Reuters a déclaré que les responsables du ministère iranien de l’Intérieur ont également déclaré que 1500 manifestants sont morts par balle pendant les trois à quatre jours de manifestations à travers le pays. Selon les informations, Khamenei a réuni ses principaux responsables de la sécurité et du gouvernement. Puis, il a donné un ordre : » Faites tout ce qu’il faut pour les arrêter « .
Les responsables iraniens ont démenti le bilan de Reuters. Sept mois plus tard, ils ont laissé entendre qu’environ 200 à 225 personnes étaient mortes.
Amnesty International parle de 23 enfants abattus par le régime en 2019
Amnesty International a déclaré en mars que 23 enfants figuraient parmi les personnes abattues dans les rues en novembre 2019.
Sadeghi a déclaré que les médias publics avaient reçu l’ordre de ne pas faire de reportage sur l’augmentation du prix du gaz.
« J’ai fait un discours à Robat Karim, avant les trois jours « noirs » (des manifestations). Un journaliste d’ILNA m’a dit qu’on leur avait demandé de ne pas publier d’informations sur les prix de l’essence », a déclaré Sadeghi dans la vidéo.
C’était la première fois que j’entendais parler des changements de prix (de l’essence). Comment tous ces préparatifs peuvent-ils avoir lieu, sans que le président ne soit au courant ? », a-t-il ajouté en faisant référence à l’ignorance feinte du président Rouhani concernant l’augmentation du prix du gaz.
Le Guide suprême a donné des ordres de tuer
Selon M. Sadeghi, ces décisions étaient prises par les « responsables du régime » avec la coordination du Guide suprême.
« Les forces de sécurité, les forces militaires et paramilitaires ont attaqué le peuple. Nous avons demandé à Rahmani Fazli (ministre iranien de l’Intérieur), pourquoi vous avez tiré sur leurs têtes, et il a répondu, eh bien, nous avons tiré sur leurs jambes aussi », a ajouté Sadeghi.
Sadeghi a déclaré que Hossein Salami, le commandant en chef des pasdarans, avait déclaré qu’une « guerre mondiale » avait éclaté dans la nation. Il faisait référence aux trois jours de manifestations de novembre 2019.
Selon l’agence de presse IRNA, le Conseil suprême de sécurité nationale a démenti les propos de Sadeghi dans un communiqué le 5 avril.
Une vidéo a circulé sur les médias sociaux. Elle montre l’ancien député Mahmoud Sadeghi, expliquer les événements amers de novembre 2019 a été publiée. Il a fait des déclarations irréalistes et sans fondement sur Ali Shamkhani. C’est le Secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale qui sont complètement fausses », indique la déclaration. La déclaration laisse également entendre que Shamkhani et Sadeghi n’ont même pas eu une conversation en tête-à-tête.
Source : Iran News Wire
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