Aujourd’hui, Khamenei, le guide suprême des mollahs, a nommé le mollah criminel Gholam-Hossein Mohseni-Ejeï à la tête du pouvoir judiciaire à la place de Raïssi. Avec la nomination de Mohseni-Ejeï à la tête du pouvoir judiciaire, Khamenei a complété le projet de consolidation du pouvoir qu’il avait commencé il y a deux ans dans la crainte des soulèvements populaires, et a achevé le projet de « gouvernement hezbollah » annoncé en mai 2019.
Mohseni-Ejeï a été impliqué dans des exécutions, des actes de torture et des meurtres pendant près de quatre décennies dans ses fonctions dans les services de renseignement, la sécurité et la justice. Il est, selon toute définition, considéré comme un criminel contre l’humanité. Il a été responsable des ressources humaines au sein du ministère du Renseignement de 1985 à 1988. Pendant le massacre de 1988, il était le représentant du pouvoir judiciaire au ministère du Renseignement. De 1995 à 1997, il a été le procureur spécial du tribunal du clergé de Téhéran. De 1998 à 2005, il a été le procureur spécial du clergé. De 2009 à 2014, il a été procureur général, et de 2014 à aujourd’hui, il a été numéro 2 du pouvoir judiciaire, jouant un rôle criminel dans les soulèvements de 2009, 2018 et 2019.
Mohseni-Ejeï a été directement impliqué dans les « assassinats en série » et a personnellement ordonné le meurtre de l’une des victimes. Dans sa fonction de procureur du Tribunal spécial du clergé, lors de la réunion hebdomadaire du Conseil de surveillance de la presse avec le représentant des directeurs de presse, il s’est emporté, lui a jeté un sucrier à la figure, puis l’a mordu l’oreille et à l’épaule.
Lorsque le régime iranien envisageait sa nomination au poste de ministre du Renseignement le 22 août 2005, Ejeï a déclaré : « Je connais plus ou moins les groupes politiques anti-régime et contre-révolutionnaires qui travaillent à renverser le régime et à perturber le système, et j’ai parfois été en désaccord avec eux, ce qui est aussi un bon atout pour ma fonction au ministère du Renseignements. »
Selon l’agence Irna du 8 décembre 2009, lors de la révolte étudiante du 7 décembre de la même année, il a menacé : « A partir d’aujourd’hui, nous ne laisserons plus de répit à ceux qui perturbent l’ordre et la sécurité de la société » et « je dis aussi aux familles de faire attention à leurs enfants pour qu’ils ne se laissent pas fourvoyer par des étrangers ou des slogans ambigus. S’ils se fourvoient, les familles ne doivent pas se plaindre en disant que leur fils n’était qu’un étudiant et pourquoi a-t-il été arrêté ? Désormais, nous ne perdrons aucune occasion et il n’y aura pas de négligence. » (IRNA – 8 décembre 2009). Dans une interview à la télévision du régime, il a averti que les manifestants qui ne se repentiraient pas seraient passibles de la peine de mort.
Ejeï a une longue histoire de couverture de crimes, d’agressions sexuelles et de corruption financière de l’entourage de Khamenei. Par exemple, pour couvrir le scandale sexuel impliquant Saïd Toussi, le récitant spécial de Khamenei, il a menacé les médias. L’IRNA l’a cité le 24 octobre 2016 disant : « C’est un délit de faire une couverture médiatique de l’histoire alors qu’il n’a pas été condamné. Les journalistes pourront être poursuivis », ajoutant : « le procès de Saïd Toussi ne doit pas être tenu en public car les contre-révolutionnaires cherchent à en tirer profit de l’affaire. »
Ejeï a été mis sur liste noire du département du Trésor américain en octobre 2010 et de l’Union européenne en avril 2011 pour son rôle dans la répression du soulèvement de 2009.
Mme Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), a déclaré qu’en nommant Ejeï à la tête du pouvoir judiciaire, Khamenei complète son projet de consolidation du pouvoir et de « gouvernement hezbollah » commencé il y a deux ans. En éliminant les factions rivales et en s’emparant totalement des trois branches du pouvoir, il tente en vain de retarder son renversement certain. Or il ne fait qu’aviver la colère et le rejet de la population. Ces trois individus (Raïssi à l’exécutif, Ejeï au judiciaire et Qalibaf au législatif) doivent être traduits en justice pour génocides et crimes contre l’humanité.
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 1er juillet 2021
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire