samedi 3 juillet 2021

La prison de Lakan, à Racht, où les protocoles sanitaires d’isolement ne sont pas respectés

 CNRI Femmes – Des informations de la prison de Lakan à Racht indiquent que les protocoles sanitaires d’isolement n’y sont pas respectés. À la suite de l’arrivée de neuf nouvelles détenues dans le quartier de quarantaine sanitaire des femmes, 15 détenues ont été envoyées dans la section générale avant d’avoir terminé leur temps de quarantaine. Cette mesure met en danger la vie des autres détenues, en particulier à un moment où l’épidémie de Covid-19 est de nouveau à la hausse dans les prisons et les villes du pays. Le cinquième pic a commencé.

Le temps chaud et humide de Racht rend le port du masque particulièrement difficile pour les prisonnières dont le quartier ne dispose pas d’air conditionné pendant 8 heures.

En réponse aux protestations des détenues, les autorités de la prison de Lakan ont annoncé que les prochaines arrivées seraient envoyées directement dans le quartier des femmes sans passer par la quarantaine.

La situation des quartiers des femmes dans les prisons iraniennes est particulièrement désastreuse dans le contexte de la pandémie de Covid-19, où la plupart des provinces se trouvent dans la zone rouge. La santé dans les prisons serait très mauvaise et le virus s’est propagé de manière incontrôlée dans la plupart des centres de détention.

Le régime a également refusé de prendre la moindre mesure pour fournir des installations de santé et de soins aux prisonniers et pour leur accorder des permissions de sortie.

La concentration des prisonnières empêche toute distanciation sociale et augmente la possibilité de transmission des maladies. Et dans la plupart des prisons, il n’y a pratiquement aucune séparation entre les personnes infectées et les autres.

Un nombre important de prisonnières politiques ont été infectées par le Covid-19, notamment Zeinab JalalianMassoumeh SenobariNejat Anvar Hamidi, Forough Taghipour, Parastou Mo’ini, Yasaman Ariani, et Nahid Fat’halian qui se sont vu refuser un traitement médical tout au long de leur maladie.

Amnesty International dit avoir vu des copies de quatre lettres écrites par des responsables de l’administration pénitentiaire sous l’égide du pouvoir judiciaire au ministère de la Santé, signalant de graves pénuries d’équipements de protection individuelle et de désinfectants, ainsi que d’équipements et de fournitures médicales essentiels. Mais le ministère de la Santé a ignoré ces demandes, et les prisons iraniennes manquent cruellement d’équipements face à la propagation des maladies infectieuses.

La Résistance iranienne a demandé à plusieurs reprises la libération des prisonniers, femmes et hommes, en particulier des détenus politiques, ne serait-ce que jusqu’à la fin de la pandémie de Covid-19 et a souligné la nécessité d’envoyer une mission d’enquête internationale pour visiter les prisons et rencontrer les prisonniers, en particulier les prisonniers politiques. Le bilan de la pandémie de Covid-19 en Iran a dépassé les 318.500 morts.

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