vendredi 2 juillet 2021

Le pouvoir judiciaire iranien condamne à mort un prisonnier politique

barbak-paknia

Barbak Paknia

CSDHI – La justice iranienne a condamné à mort un prisonnier politique hier à Téhéran.

Selon la chaîne officielle Emtedad Telegram, le prisonnier politique s’appelait Hossein Khairi. Hossein était accusé d’avoir mené une guerre contre Dieu ou « moharabeh » et d’avoir « détruit des biens du peuple pour s’opposer à l’État. » « Moharebeh » ou guerre contre Dieu est un terme vague utilisé contre les dissidents et toute autre personne qui menace la « sécurité » du régime.

Son avocat, Babak Paknia, représentait également le champion de lutte exécuté Navid Afkari. Il a déclaré qu’il y avait huit citoyens dans cette affaire, et quatre d’entre eux ont été inculpés pour « moharabeh. » La justice a acquitté les quatre autres. Elle a accusé les trois autres d’autres peines, et a condamné à mort Hossein.

Il ne s’agit pas d’un cas isolé.

Le 31 janvier, le prisonnier politique Javid Dehghan, d’origine baloutche, est exécuté pour « moharabeh. » Javid était âgé de 31 ans.  Amnesty International a demandé l’arrêt de son exécution. Il met en lumière un catalogue choquant de violations de son procès équitable.

Les Nations unies ont également exhorté l’Iran à suspendre l’exécution de Dehghan. Il s’agit d’un membre de la minorité ethnique baloutche. Les Nations Unies reprochent à Téhéran un certain nombre de pendaisons récentes, notamment de membres des minorités ethniques du pays.

En septembre 2020, le prisonnier politique et champion national de lutte Navid Afkari est exécuté par le régime iranien. Le régime lui reproche son rôle dans les manifestations de l’été 2018 à Chiraz. Le jeune homme de 27 ans n’a pas hésité à clamer son innocence. Il est parvenu à attirer l’attention internationale du président américain Trump, de la FIFA et de nombreuses autres personnalités sportives mondiales.

Le système judiciaire du régime iranien prononce des condamnations à mort contre des prisonniers politiques, des dissidents et des minorités religieuses.

Les tribunaux iraniens sont réputés pour leur absence de procédure régulière et les délinquants sont généralement contraints de faire des aveux contre eux-mêmes.

Source : Iran News Wire

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire