« Nous n’avons pas peur de la répression et sommes prêts à payer le prix de l’instauration de la justice et de la liberté. Si nos revendications ne sont pas satisfaites, nous continuerons le sit-in et la grève. »
Des milliers d’enseignants et d’éducateurs épris de liberté à Téhéran et dans 119 autres villes et de nombreux villages ont manifesté ce lundi 31 janvier dans un climat sécuritaire extrême et à la suite de deux journées de sit-in dans tout le pays. Ils protestent contre leurs conditions de vie insupportables, leurs salaires de misère et le silence auquel se heurtent leurs revendications légitimes, et contre l’arrestation d’enseignants. A Téhéran, un rassemblement s’est tenu devant le parlement des mollahs et en banlieue et en province, manifestations et rassemblements se sont déroulés devant les rectorats.
En plus de Téhéran, le mouvement a eu lieu notamment à Tabriz, Oroumieh, Ispahan, Shahin-Shahr, Khomeiny Shahr, Semirom, Bagh Bahadoran, Chadegan, Shahreza, Fouladshahr, Najafabad, Ardebil, Karadj, Eshtehard, Ilam, Chardavol, Abdanan, Bouchehr , Dashtestan, Shabankareh, Borazjan, Shahrekord, Lordegan, Machad, Nichapour, Bojnourd, Ahwaz, Khorramchahr, Ramhormoz, Andimeshk, Behbahan, Shoush, Shoushtar, Izeh, Andimeshk, Zandjan, Chiraz, Eghlid, Fassa, Nourabad Mamasani, Arsedjan, Darab, Kazeroun, Lamard, Guerash, Qazvine, Qom, Sanandaj, Dehgolan, Marivan, Kamyaran, Qorveh, Bijar, Zivieh, Kermanchah, Songhar, Javanroud, Islamabad-e-Gharb, Miandoab, Harsine, Gorgan, Yassoudj, Dishmouk, Racht, Bandar Anzali, Lahijan, Rezvanshahr, Langroud, Khorramabad, Boroujerd, Delfan, Romeshkan, Aligoudarz, Poldokhtar, Kouhdasht, Sari, Noshahr, Amol, Behshahr, Neka, Arak, Hamedan, Malayer, Yazd et Bafgh.
Les manifestants ont scandé : « libérez les prisonniers politiques », « libérez les enseignants emprisonnés », « Raïssi menteur, menteur, menteur », « Raïssi analphabète, avec ton CEP de menteur, où est le résultat de tes promesses? », « avec tout ton tapage, où est le résultat de tes promesses », « assis la présidence à produire mensonges et promesses », « on ne lâche rien tant qu’on n’aura pas eu nos droits », « notre ennemi ici même, ils mentent en disant que c’est l’Amérique », « les enseignants préfèrent la mort à l’humiliation», « le silence de chaque enseignant ouvre une porte à l’oppression », « on a entendu tellement de mensonges, qu’on ne veut plus des autorités », « l’enseignant se lève pour éliminer la discrimination » et « le gouvernement trahit, le parlement soutient ».
Les forces répressives et les agents en civils ont tenté de bloquer les rues menant aux rassemblements, et ont procédé à des arrestations d’enseignants actifs, mais dans le but d’étouffer le mouvement et d’empêcher les gens de les rejoindre. Cependant face à leur persévérance, en particulier des femmes, les agents ont dû faire marche arrière. Lors des manifestations d’aujourd’hui, des d’enseignants ont été arrêtés, notamment à Téhéran, Marivan et dans la province de Fars. À Chiraz, malgré les conditions de sécurité renforcées, de grandes foules ont défilé dans les rues, appelant dans leurs slogans à la libération des enseignants emprisonnés.
Mme Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) a salué les enseignants libres qui, malgré les arrestations et les menaces, sont une fois de plus descendus dans les rues d’Iran aux cris de « les enseignants préfèrent la mort à l’humiliation ». De cette manière, a-t-elle dit, ils ont donné à des millions d’élèves une leçon de liberté. Elle a souligné que la poursuite de ces protestations courageuses reflète la volonté générale de renverser ce régime et d’instaurer la démocratie, la justice et la souveraineté populaire.
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 31 janvier 2022
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