mercredi 5 avril 2023

Chasteté contre prostitution : Des responsables iraniens réclament des mesures contre les femmes portant un « mauvais hijab »

– L’application du code vestimentaire de la République islamique devrait atteindre un nouveau niveau, car les représentants du guide suprême à travers le pays ont écrit une lettre au président Ebrahim Raïssi sur la question et un responsable de Téhéran a déclaré que les forces armées devraient être utilisées pour aider à faire respecter les lois sur le hijab obligatoire.

« Les ressources et les capacités du peuple, des forces djihadistes, des médias, de l’armée et des forces [paramilitaires] du Bassidj qui luttaient contre le Covid-19, pourquoi ne seraient elles pas utilisées pour lutter contre la prostitution et le mauvais hijab ? a déclaré Mohammad Aghamiri, membre du conseil municipal de la capitale, lors d’une réunion du conseil le 4 avril.

Dans le même temps, le président du parlement, Mohammad Bagher Ghalibaf, a demandé à la police de s’occuper avec fermeté des femmes portant un « mauvais hijab », affirmant que la police morale était une force « inefficace et coûteuse ».

En Iran, toutes les femmes doivent cacher leurs cheveux avec un foulard (hijab) et porter un pantalon ample sous leur manteau lorsqu’elles sont en public.

Toutefois, un nombre croissant de femmes apparaissent en public sans hijab depuis qu’une jeune femme, Mahsa Amini, est décédée en garde à vue en septembre 2022, ce qui a déclenché des manifestations dans tout le pays pour réclamer davantage de libertés et de droits pour les femmes. Amini avait été arrêtée pour avoir prétendument porté un hijab de manière inappropriée.

Les autorités ont à plusieurs reprises mis en garde les femmes et les jeunes filles contre le non-respect des codes vestimentaires (hijab) de la République islamique et menacé de punir les contrevenants. De nombreuses entreprises ont été fermées parce que leurs propriétaires ou leurs gérants ne respectaient pas les règles relatives au hijab.

« Malheureusement, les responsables n’ont pas fait assez pour promouvoir le hijab et la culture de la chasteté », a déclaré M. Ghalibaf, qui a demandé que l’on distingue les femmes « dont le hijab est faible » de celles « qui violent carrément les normes ».

Le 4 avril également, Mohammad Javad Ali Akbari, l’homme du guide suprême Ali Khamenei dans la capitale, a déclaré que les représentants du leader avaient écrit une lettre confidentielle à Raïssi sur « l’état de la chasteté et du hijab ».

Le contenu de la lettre n’a pas été rendu public.

Mais M. Akbari a déclaré que « les organes compétents du système sont concernés et s’emploient à promouvoir un mode de vie chaste ».

« L’ennemi veut faire de cette question un facteur de polarisation parmi le peuple et créer des différences entre les forces révolutionnaires », a-t-il ajouté.

Lors d’une réunion avec des représentants du gouvernement, M. Khamenei a abordé la question du hijab obligatoire, qu’il a qualifié de « restriction imposée par la charia et la loi ».

Selon le guide suprême, « de nombreuses personnes qui s’opposent au hijab ne sont pas conscientes des implications politiques de leurs actions. S’ils le savaient, ils ne le feraient pas ».

Source : Iran Wire/ CSDHI 

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