mardi 30 avril 2024

Une enseignante condamnée à la retraite forcée pour avoir participé à des manifestations

 Le régime iranien a condamné une enseignante, Zahra Sayyad Delshadpour, à une retraite forcée pour avoir participé à des manifestations réclamant les droits des enseignants en matière d’emploi.

La commission d’appel pour les violations administratives des employés du département de l’éducation de Gilan, dans le nord de l’Iran, a condamné Zahra Sayyad Delshadpour, enseignante dans un lycée de Bandar Anzali, à la retraite obligatoire, entre autres, pour avoir “participé à des rassemblements et à des sit-in”.

Selon la décision rendue en février 2024 et récemment confirmée, Mme Delshadpour a été accusée d’avoir “participé à des rassemblements et à des sit-in, d’avoir encouragé les étudiants à faire grève et d’avoir utilisé des chants contraires aux normes” sur la base d’une “enquête menée sur le terrain par les autorités administratives et de sécurité”.

Le verdict stipule que la condamnation de Zahra Sayyad Delshadpour pour mise à la retraite forcée est définitive, mais qu’elle peut déposer une plainte auprès de la Cour administrative de justice dans un délai maximum de trois mois à compter de la notification de la condamnation.

Mme Delshadpour a été condamnée à la retraite forcée une première fois en juin 2023 par la commission susmentionnée, et grâce à sa protestation, la sentence a été annulée par la Cour de justice administrative et renvoyée une nouvelle fois devant la commission d’appel.

Le régime iranien a condamné une enseignante, Zahra Sayyad Delshadpour, à une retraite forcée pour avoir participé à des manifestations

Le régime condamne les enseignants à la retraite forcée alors que le ministère de l’éducation manque d’au moins 300 000 enseignants. Pour éviter de payer les salaires des enseignants, le ministère de l’éducation refuse d’embaucher officiellement des milliers d’enseignants qualifiés, les remplaçant par des enseignants qui sont prêts à travailler avec des contrats temporaires qui violent les droits des enseignants en matière d’emploi.

En même temps, les salaires des enseignants officiels, non officiels et temporaires ne sont pas payés chaque mois, ce qui les oblige à vivre des mois sans salaire. Au cours des dernières années, les enseignants ont participé à de nombreuses manifestations et sit-in pour revendiquer leurs droits.

Source : CNRI Femmes 

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