Couper l’eau, de l’électricité et la nourriture de réfugiés, protégés par la 4e convention de Genève, relève du crime de guerre et du crime contre l’humanité et les responsables doivent être jugés. C’est ce qui vient de se passer à Achraf où depuis 10 jours les forces irakiennes ont coupé l’eau et l’électricité et empêchent l’entrée des produits alimentaires. Une demande émanant du régime iranien et exécutée sur les instructions du cabinet du premier ministre irakien.
Cette coupure qui intervient dans le mois le plus chaud en Irak qui affiche 50° à l’ombre, entraine de nombreux préjudices humanitaires. De plus, cela fait 14 mois, depuis juin 2012, que pas une seule goutte de gasoil n’est entrée à Achraf et 19 mois (30 juillet 2012) que pas une goutte d’essence n’est entrée non plus.
Des hommes de la Force Qods des Pasdarans et de l’ambassade du régime iranien à Bagdad sont également à Achraf. Ils surveillent avec Heydar Azab (un officier irakien appelé à comparaitre devant la justice espagnole pour implication dans deux massacres à Achraf) la coupure de l’eau, de l’électricité et le blocus de l’approvisionnement.
Selon les instructions du cabinet du premier ministre, si les autorités irakiennes sont interrogées par les instances internationales sur ces coupures, elles doivent répondre que ces problèmes touchent toute la population en Irak et que la coupure d’électricité entraine celle de l’eau.
Le gouvernement irakien avec ces mesures criminelles mais vaines cherche à briser la volonté de la centaine d’habitants d’Achraf, à les spolier de leurs biens et à lancer un nouveau massacre. Ces cent Achrafiens sont restés sur place en vertu d’un accord quadripartite entre le gouvernement américain, le gouvernement irakien, l’ONU et les Achrafiens signé le 17 aout 2012 pour préserver les biens des habitants d’Achraf et Liberty.
Selon cet accord et la lettre du représentant spécial du secrétaire général de l’ONU du 6 septembre 2012, ces cent personnes resteront tant que l’ensemble des biens d’Achraf n’auront pas été vendus. Le conseiller spécial du secrétaire d’Etat américain avait également souligné qu’il n’y a avait pas de limite à leur séjour à Achraf (AFP 13 octobre 2012). Mais le gouvernement irakien n’a pas autorisé jusqu’à présent la vente d’un seul bien des habitants.
La Résistance iranienne appelle le gouvernement américain et l’ONU, vu leur clair engagement vis-à-vis de l’intégrité et de la sécurité des Achrafiens, à agir de toute urgence pour mettre fin à ce blocus criminel et raccorder immédiatement l’eau et l’électricité et ôter les obstacles au ravitaillement alimentaire.
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