dimanche 4 août 2013

Iran : Les femmes défient en public la police des mœurs

                        
CNRI - Le parlement du régime iranien a tenu une session extraordinaire pour s’atteler au problème croissant des attaques contre la police des mœurs par des femmes qui résistent aux lois répressives.
La commission des Affaires étrangères et de la Sécurité nationale, la commission de la Culture, la police de Téhéran et la milice du Bassidj ont tenu une réunion d'urgence après trois incidents où des passantes ont défié des policières en public.
La session a discuté des nouvelles façons de protéger les agents de « la promotion de la vertu et de la prévention du vice » dans les rues en Iran.
Dans le quartier Pounak de Téhéran le 14 juillet, une dispute a éclaté entre une agent de la police des mœurs et une femme « mal-voilée ». L’altercation a éclaté quand la femme interpellée a crié à la policière : « Vous avez tout détruit [dans notre pays] et c’est moi qui vais t’arracher ton tchador. »
Le même jour, une autre agent anti-vice a été agressée dans le quartier de Khani Abad de Téhéran après avoir demandé à une femme de rajuster son voile.
Puis, dans la ville de Chiraz, le 22 juillet, trois agents féminins ont abordé une femme qui s’est mise à hurler : « ça ne vous regarde pas. Je m’habille comme je veux et je sors pour que votre guide suprême en perde la vue ! »
Lors d’une réunion officielle au parlement des mollahs le 23 juillet, le chef de la police a été enjoint de réprimer tous futurs incidents de ce genre.
Hossein Taghavi a dit plus tard au sujet de la session parlementaire : « Le chef de la police de Téhéran, Sajedina’i, a parlé des deux premiers incidents. Il a donné des explications sur l'action menée justice et les participants ont demandé un environnement sécurisé pour ceux qui font la promotion de la vertu et la prévention du vice ».
Les incidents surviennent aussi après qu’Ibrahim Raïssi – le n°2 de l’appareil judiciaire - ait déclaré le 30 juin que les fauteurs de trouble seraient « traités avec sévérité ».

« Si nous cédons, avait-il ajouté, le peuple en profitera. Nous ne devons pas négliger le rôle de la police des mœurs dans la société. Si l'ennemi décèle la moindre de nos faiblesses, il agira encore plus. Le système judiciaire traitera avec sévérité ceux qui tentent de semer des troubles dans la société ».

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