Un prisonnier iranien a lancé un appel désespéré à l'aide pour prendre une action légale contre les autorités du régime qui lui ont amputé les doigts de la main et des pieds, le condamnant également à l'exil pénitentiaire.
Dans son appel, publié sur plusieurs sites iraniens, Reza Safari a exhorté l'aide des avocats et des organisations internationales de défenses des droits de l'homme, afin d'engager des poursuites contre les autorités iraniennes pour les "dommages matériels et moraux" qui ont ruiné sa vie.
Âgé de 42 ans, Reza a passé 17 ans de sa vie en prison. Il a été arrêté pour la première fois en 1995 suites à un vol qu'il dit avoir commis "par nécessité pour nourrir ma famille nécessiteuse".
Dans un appel pathétique lancé depuis la prison de Karaj, Safari a écrit: "Entre 1991 et 1995 j'ai commis plusieurs vols, motivés vraiment par le besoin, étant donné que j'étais sans emploi et ma famille vivait dans le dénuement total. J'ai été arrêté en octobre 1995 et envoyé à la prison d'Arak. J'ai été condamné à avoir les doigts de la main et du pied droit amputés comme châtiment. Quand la sentence m'a été signifiée, je n'y ai pas cru me suis dis que le juge voulait m'effrayer et me donner une leçon. Mais par malheur la sentence a été appliquée le 21 août 1997. Je n'avais que 26 ans.
" Mes doits ont été sectionnés avec un ciseau électrique, utilisé habituellement pour couper du métal. Des traces de sang étaient visibles sur l'instrument, indiquant qu'il avait déjà servi plusieurs fois. Ils ont sectionné mes doigts sans aucune anesthésie, ni générale ni locale. Je me disais toujours que cela aurait mieux été que je sois exécuté, ainsi je serais mort et ça en aurait fini."
Safari a été libéré en 2000, mais son handicap ne lui permettait plus de pouvoir subvenir aux besoins de son vieux père et ses deux jeunes sœurs. Il a ajouté: "Une situation pire m'attendait à l'extérieur. Où que j'allais, les regards me fixaient et les gens s'éloignaient. Mes doigts amputés avait l'effet d'un sceau de bannissement sur mon front. J'ai déployé beaucoup d'efforts pour trouver du travail, en vain. Non seulement les autorités ne m'ont pas aidé à trouver un emploi, mais ils ont mentionné dans mes documents que j'ai été condamné pour vol."
Un an plus tard, le Jean Valjean iranien est arrêté de nouveau et le juge le condamne à l'amputation, cette fois, des doigts du pied gauche.
Il a expliqué avec récrimination: "Les doigts de mon pied gauche ont été coupés avec le même ciseau électrique qui m'avait déjà sectionné. L'aliénation à redoubler en moi, spécialement du fait que je manquais les doigts nécessaires et je devais constamment demander de l'aide pour mes besoins les plus élémentaires.
" Deux ans plus tard, après l'application de la nouvelle sentence, le 7 juin 2011, j'ai été envoyé en exil à la prison de Karaj, dans la province d'Alborz. Étant éloigné de ma famille, cela a ajouté à ma dépression. Mes proches n'ont pu me rendre visite pendant trois ans.
" Enfin, je déclare mon intention de porter plainte contre les autorités de la République islamique et les responsables du système judiciaire, pour m'avoir sectionné les membres et pour m'avoir transformé en handicapé. Je souhaite intenter une poursuite en justice pour les dommages matériels et moraux subis.
"J'appelle les juristes, avocats, militants des droits de l'homme, ainsi que les organisations internationales pertinentes, de m'aider à faire valoir mes droits."
Âgé de 42 ans, Reza a passé 17 ans de sa vie en prison. Il a été arrêté pour la première fois en 1995 suites à un vol qu'il dit avoir commis "par nécessité pour nourrir ma famille nécessiteuse".
Dans un appel pathétique lancé depuis la prison de Karaj, Safari a écrit: "Entre 1991 et 1995 j'ai commis plusieurs vols, motivés vraiment par le besoin, étant donné que j'étais sans emploi et ma famille vivait dans le dénuement total. J'ai été arrêté en octobre 1995 et envoyé à la prison d'Arak. J'ai été condamné à avoir les doigts de la main et du pied droit amputés comme châtiment. Quand la sentence m'a été signifiée, je n'y ai pas cru me suis dis que le juge voulait m'effrayer et me donner une leçon. Mais par malheur la sentence a été appliquée le 21 août 1997. Je n'avais que 26 ans.
" Mes doits ont été sectionnés avec un ciseau électrique, utilisé habituellement pour couper du métal. Des traces de sang étaient visibles sur l'instrument, indiquant qu'il avait déjà servi plusieurs fois. Ils ont sectionné mes doigts sans aucune anesthésie, ni générale ni locale. Je me disais toujours que cela aurait mieux été que je sois exécuté, ainsi je serais mort et ça en aurait fini."
Safari a été libéré en 2000, mais son handicap ne lui permettait plus de pouvoir subvenir aux besoins de son vieux père et ses deux jeunes sœurs. Il a ajouté: "Une situation pire m'attendait à l'extérieur. Où que j'allais, les regards me fixaient et les gens s'éloignaient. Mes doigts amputés avait l'effet d'un sceau de bannissement sur mon front. J'ai déployé beaucoup d'efforts pour trouver du travail, en vain. Non seulement les autorités ne m'ont pas aidé à trouver un emploi, mais ils ont mentionné dans mes documents que j'ai été condamné pour vol."
Un an plus tard, le Jean Valjean iranien est arrêté de nouveau et le juge le condamne à l'amputation, cette fois, des doigts du pied gauche.
Il a expliqué avec récrimination: "Les doigts de mon pied gauche ont été coupés avec le même ciseau électrique qui m'avait déjà sectionné. L'aliénation à redoubler en moi, spécialement du fait que je manquais les doigts nécessaires et je devais constamment demander de l'aide pour mes besoins les plus élémentaires.
" Deux ans plus tard, après l'application de la nouvelle sentence, le 7 juin 2011, j'ai été envoyé en exil à la prison de Karaj, dans la province d'Alborz. Étant éloigné de ma famille, cela a ajouté à ma dépression. Mes proches n'ont pu me rendre visite pendant trois ans.
" Enfin, je déclare mon intention de porter plainte contre les autorités de la République islamique et les responsables du système judiciaire, pour m'avoir sectionné les membres et pour m'avoir transformé en handicapé. Je souhaite intenter une poursuite en justice pour les dommages matériels et moraux subis.
"J'appelle les juristes, avocats, militants des droits de l'homme, ainsi que les organisations internationales pertinentes, de m'aider à faire valoir mes droits."
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