Les agents de l'IRGC, en Iran, ont attaqué Atena Daemi et sa soeur et ils ont utilisé du spray au poivre lors de son incarcération. La jeune militante des droits de l'homme Atena Daemi a déposé une plainte officielle contre des agents du corps des gardiens de la révolution islamique (IRGC) pour avoir utilisé une force excessive afin de la transférer dans la prison d'Evine pour commencer à purger sa condamnation, écrit-elle dans une lettre à une source qui a souhaité rester anonyme en raison des problèmes de sécurité.
"Aujourd'hui, le 26 novembre 2016, notre maison a été attaquée même si je ne violais pas mes élèves, ne commettait pas d'extorsions, n'ordonnait aucun assassinat ou ne respectait pas la loi. Je dormais seulement ! Mes parents étaient en vacances ", a écrit Daemi dans la lettre, dont la copie a été obtenue par la Campagne internationale pour les droits de l'homme en Iran.
Elle a dit que des agents en civil du quartier général Sarallah de l'IRGC ont utilisé leur force et des aérosols au poivre quand ils sont venus pour la placer en garde à vue.
"Ils ont agi comme s'ils étaient venus arrêter un dangereux fugitif. Lorsque je leur a demandé de me montrer un mandat, ils m'ont attaqué. Un des agents, et je suis embarrassée de le dire car c'était une femme, a commencé à me battre. Puis, quand ma sœur a essayé d'intervenir, elle l'a battue sur la poitrine également.
"Alors les autres agents, qui sont un déshonneur pour tous les hommes, ont utilisé du gaz au poivre sur moi, qui suis une femme sans défense. J'ai contacté 110 personnes pour signaler une situation d'urgence, mais nous vivons en Iran, où l'application de la loi n'est pas conforme à la loi. Ils m'ont arrêté, sans me laisser dire au revoir à mes parents en vacances, m'ont bandé les yeux et mis des menottes et ils m'ont envoyé dans la prison d'Evine.
Elle a ajouté : "J'ai présenté une plainte au juge de la prison d'Evine contre trois agresseurs et je lui ai dit qu'ils n'avaient pas le droit de me battre. Le juge a promis d'enquêter. Nous verrons s'il tient parole.
Sur la base de l'article 58 du règlement de la procédure pénale, "En entrant dans une résidence ou un lieu d'affaires fermé, les agents judiciaires doivent non seulement présenter une pièce d'identité, mais aussi un mandat d'entrée dans les lieux. La procédure doit être écrite et signée par les personnes présentes".
Daemi, 29 ans, purge une peine de sept ans de prison pour des activités civiles pacifiques, y compris l'opposition à la peine de mort. Après avoir été arrêtée le 21 octobre 2014 par l'organisation des renseignements de l'IRGC, elle a été accusée d'avoir rencontré des familles de prisonniers politiques, critiqué la République islamique sur Facebook et condamné l'exécution massive en 1988 de prisonniers politiques. Seize mois plus tard, en février 2016, elle a été libérée sous caution moyennant le paiement de 154 000 euros.
Le 29 septembre 2016, la Cour d'appel de l'Iran a confirmé la culpabilité de Daemi et trois autres activistes, accusés de "rassemblement et collusion contre la sécurité nationale" et "insulte du Guide suprême". Daemi et Omid Alishenas ont été condamnés à sept ans en prison tandis qu'Aso Rostami et Ali Nouri ont été condamnés chacun à deux ans en prison.
Dans une interview accordée à la campagne en février 2016, la mère de Daemi, Masoumeh Nemati, a déclaré que sa fille organisait des cours d'art pour les enfants des rues et participait à des rassemblements pour soutenir les enfants victimes des combats dans les régions kurdes de Syrie. Elle a également publié des commentaires critiques sur les questions sociales en Iran sur sa page Facebook, qui a ensuite été fermée.
"Durant sa détention, Atena a souffert de sévères maux de tête et de troubles de la vue, mais aussi elle a montré des symptômes de sclérose en plaques, et les médecins ont déclaré que les conditions stressantes de la prison étaient dangereuses pour sa santé", a déclaré Nemati.
Source : Campagne Internationale pour les droits de l'homme en Iran
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