L'ancien recteur de l'université de Téhéran solidaire avec les prisonniers politiques en grève de la faim, demande justice
« Je n'abandonnerai pas la campagne pour la justice en faveur des victimes du massacre de 1988 jusqu’à mon dernier souffle »
« Je n'abandonnerai pas la campagne pour la justice en faveur des victimes du massacre de 1988 jusqu’à mon dernier souffle »
Chers compatriotes, jeunes iraniens et étudiants,
Environ un an s'est écoulé depuis la divulgation du fichier audio de feu Ayatollah Montazeri, qui a exposé un épisode qu'il décrivait comme un crime historique. Ce fichier audio a communiqué de nombreux secrets, car pour la première fois, la voix de l'ayatollah a atteint des millions d'hommes et de femmes iraniens.
En termes clairs et sans équivoque, Montazeri a parlé de quelques événements du massacre de l'été 1988 qui ont choqué le monde. Ses propos ont mis à nu la « Commission de la mort » et ses crimes, de sorte que le monde puisse voir ce qui s'est passé et ce qui continue de se passer avec les iraniens sous le règne de la République islamique. Le monde découvre à présent comment des dizaines de milliers de personnes parmi les meilleurs hommes et femmes de l'Iran ont été envoyés aux escadrons de la mort simplement pour avoir été fidèles à leurs croyances, et en raison des critiques qu’ils portent contre le régime. Cette révélation a eu un tel impact dans tous les coins du monde que la question a été à nouveau soulevée dans tous les cercles des droits de l'homme.
Chers compatriotes, étudiants et jeunes qui êtes l'espoir du futur,
Je vous avais promis que je serais avec vous jusqu'au dernier souffle et lutterais à vos côtés contre l'injustice et la cruauté, et serais un défenseur de la liberté pour mon peuple souffrant et languissant. Je sais que tout a une fin, et qu'on quittera ce monde à un certain moment. Pendant un certain temps, j'ai souffert d'une maladie incurable. Mais j'espère pouvoir continuer avec mon engagement à aider les gens et le Tout-Puissant. J'ai juré à l'humanité que je resterai ferme dans mon engagement et que je serai implacable dans la campagne pour honorer les victimes du massacre de 1988 et pour traduire les meurtriers et les criminels en justice.
Encore une fois, je préviens les dirigeants et les hauts responsables du velayat-e faqih (régime du Guide Suprême) qu'il ne faudra pas longtemps pour que vous tous subissiez le destin de tous les despotes à travers l'histoire. Le jour viendra où vous serez tenus responsables pour tout le sang des innocents que vous avez versé. Un jour viendra où vous serez tenus responsables de tous vos mensonges, vos pillages et vos crimes. Soyez assurés que la campagne pour la justice en faveur des victimes du massacre de 1988 aboutira.
J'aimerais exprimer personnellement ma profonde reconnaissance à tous ceux qui ont participé à cette campagne à travers le monde entier.
En conclusion, j'aimerais attirer l'attention sur tous les prisonniers politiques de la prison de Gohardacht à l’instar de Reza Shahabi, Jafar Eghdami, Hassan Sadeghi, Abolghasem Fooladvand, Saeed Masouri, Mohammad Banazadeh Amirkhizi, Saeed Shirzad et d'autres qui ont recouru à une grève de la faim en défendant leurs droits juridiques et humanitaires.
Mes salutations aux prisonniers politiques Rouin Otoufat, Narges Mohammadi, Abolfateh Soltani, Maryam Akbari-Monfared, Zahra Zahtabchi, Arash Sadeghi, Golrokh Araii, Reza Malek, Fatemeh Mosana, Atené Daemi et toutes les autres personnes innocentes qui languissent dans les prisons du velayat-e –faqih (Guide Suprême).
Mes salutations aux prisonniers politiques Rouin Otoufat, Narges Mohammadi, Abolfateh Soltani, Maryam Akbari-Monfared, Zahra Zahtabchi, Arash Sadeghi, Golrokh Araii, Reza Malek, Fatemeh Mosana, Atené Daemi et toutes les autres personnes innocentes qui languissent dans les prisons du velayat-e –faqih (Guide Suprême).
Dr. Mohammad Maleki*
Août 2017
Août 2017
*Le Dr Mohammad Maleki a été le premier Recteur de l'Université de Téhéran après la révolution anti-monarchie de 1979. Il a été renvoyé et par la suite arrêté en 1981 en raison de sa protestation contre les mesures répressives du régime théocratique. Il est l'un des militants les plus en vue en matière de droits de l'homme en Iran et a été emprisonné par le régime théocratique à trois reprises et a passé des années en prison. Il a été l'une des premières personnes en Iran qui ont brisé le silence et ont abordé publiquement la question du massacre de 30.000 prisonniers politiques en 1988. Le Dr Maleki, âgé de 84 ans, est interdit de sortir de l'Iran depuis plusieurs années.
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