Avec Agences - Le Trésor américain a imposé vendredi de nouvelles sanctions ciblées contre 14 personnes ou entités iraniennes pour des "violations des droits de l'Homme" ou en lien avec le programme balistique controversé de Téhéran.
Ces sanctions visent en premier lieu le chef de l'Autorité judiciaire Sadegh Amoli Larijani. Selon un autre haut responsable de l'administration Trump, sa présence sur la liste des personnes sanctionnées "aura des conséquences politiques sérieuses" car cela revient à frapper "le sommet du régime", mais les Etats-Unis assument ce "message fort".
Selon le Trésor, il est responsable à son poste de la mise en oeuvre de verdicts "en contravention avec les obligations internationales de l'Iran, y compris l'exécution de personnes qui étaient mineures au moment de leurs crimes" ou "la torture" de prisonniers dans le pays.
La prison de Rajaee Shahr, où "sont emprisonnés de nombreux Iraniens qui ont récemment protesté contre leur gouvernement", dans une vague de manifestations qui ont fait 21 morts, est aussi visée par les nouvelles sanctions, ainsi que des industries de défense iraniennes, le Conseil suprême pour le cyberespace ou encore une organisation de cyberdéfense qui dépend du corps d'élite des Gardiens de la révolution.
Par ailleurs, Donald Trump a maintenu vendredi à contrecœur, et pour la dernière fois, la levée des sanctions dont bénéficie l'Iran aux termes de l'accord sur le nucléaire de 2015. Il a invité les pays européens signataires "à se joindre aux Etats-Unis pour corriger les défauts significatifs dont souffre cet accord, à s'opposer à l'agression iranienne et à soutenir le peuple iranien".
Mais le président américain a fixé un ultime délai, de 120 jours, pour permettre aux Etats-Unis et à leurs partenaires européens de corriger, a-t-il dit, les "terribles défauts" dont souffre cet accord signé à Vienne en juillet 2015.
Si ces modifications ne sont pas apportées d'ici quatre mois, les Etats-Unis se retireront unilatéralement de l'accord, a expliqué un haut responsable de l'administration américaine.
Le Congrès oblige le président à redire périodiquement s'il certifie que l'Iran applique l'accord de Vienne et à émettre une dispense pour que les sanctions américaines restent suspendues.
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