samedi 13 janvier 2018

#IranProtests: Les ONG doivent se mobiliser pour les manifestants emprisonnés en Iran

 Au moins 50 manifestants ont été tués par balle en Iran au cours du soulèvement populaire récent, 8000 personnes ont été arrêtées et sont menacées de peine de mort, et au moins cinq détenus sont morts sous la torture.
C’est ainsi que le régime iranien traite les manifestants pacifiques. Les organisations de défense des droits humains dans le monde doivent porter une attention toute particulière à ce sujet, selon politologue irano-américain Majid Rafizadeh.

Dans une tribune dans Arab News, Majid Rafizadeh a expliqué que le régime avait également conduit des arrestations « préventives » (confirmées par l’agence de presse ISNA et Mahmoud Sadeghi, un membre du parlement des mollahs). Ce qui signifie que par ces protestations le régime cherche à propager un climat de terreur au sein de la population.
Le Dr Majid Rafizadeh a mis en garde : « Ceci fournit aux autorités iraniennes un prétexte « légitime » pour arrêter les opposants au régime. Par ailleurs, il essaie de réduire la possibilité de propagation du mécontentement ou une autre vague de protestations. »
La majorité des personnes arrêtées sont des jeunes, des femmes et des étudiants d’université ; des personnes qui sont déjà opprimés au quotidien par le régime. Que va-t-il leur arriver maintenant ?
Dr Majid Rafizadeh a enquêté sur la manière dont le régime avait traité les manifestants par le passé et comment les détenus actuels pouvaient s’en sortir. Le résultat n’est pas encourageant.
Il évoque le viol, la torture et la mort en détention dans des centres carcéraux communs comme Kahrizak et la prison d’Evine, après le « mouvement vert » en 2009 à la suite de l’élection truquée d’Ahmadinejad.
Le chercheur iranien a écrit : « Les détenus sont utilisés quotidiennement comme des exemples pour donner une dure leçon aux protestataires. Ceux-ci sont généralement catalogués comme dissidents politiques et devront faire face à des accusations ambiguës comme « atteinte à la sécurité de l’Etat, tentative de coup d’État ou de conspiration avec l’ennemi. Leurs peines peuvent aller d’une longue période en isolement jusqu’à la peine de mort. Le fait d’insulter le Guide suprême Ali Khamenei et de scander « mort à Khamenei » est passible de peine de mort. »
Ces prisonniers n’ont pas accès à un avocat, leur procès manque de procédure correcte et dans de nombreux cas, le régime soutirera des aveux forcés aux accusés.
« Plusieurs détenus ne sont pas capables de supporter les atrocités et la torture… Et c’est sans surprise que le régime essaie de faire passer ces morts pendant leur détention comme « des suicides sans fournir de détails. Les organisations de défense des droits humains et les Nations Unies doivent contrôler de près la situation des détenus en Iran. La communauté internationale devrait également mettre la pression sur les autorités iraniennes pour mettre fin à sa campagne d’arrestations préventives et libérer les détenus innocents. »

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