dimanche 11 novembre 2018

Iran : La vie d'un prisonnier soufi est en danger après deux mois de grève de la faim


Saeid Soltanpour prisonnier soufi iranCSDHI - Les autorités iraniennes privent délibérément le prisonnier soufi Saeid Soltanpour de soins médicaux dont il a désespérément besoin, après 65 jours de grève de la faim qui l’a considérablement affaiblie.
Le prisonnier soufi Saeid Soltanpour a été privé de soins médicaux adéquats et les autorités pénitentiaires lui ont dit qu '« il ne sera pas soigné à moins qu’il soit sur le point de faire un accident vasculaire cérébral ».

Soltanpour souffre d'une chute de pression importante et d'une baisse de glycémie.
Soltanpour, détenu dans le Grand Pénitencier de Téhéran, a entamé sa grève de la faim, le 29 août, pour protester contre une attaque brutale des unités de gardes spéciaux de la prison, sur la section 3 où se trouvent enfermés des prisonniers soufis.
Des dizaines de détenus ont été transférés en isolement après que des gardes aient utilisé des matraques et du gaz lacrymogène pour disperser un sit-in qu'ils avaient organisé.
52 autres ont été transférés dans la section 1 pour les drogués à la méthadone et les autres toxicomanes dont les conditions sanitaires sont très mauvaises.
On dit que la direction de la prison a également coupé les communications téléphoniques avec les section de détention où sont détenus les derviches afin d'empêcher la fuite d'informations à leur sujet.
Quelques jours plus tard, un journal iranien faisant une couverture sur la minorité iranienne des Derviches Gonabadi a déclaré que les proches de Derviches blessés lors de la dissolution de la manifestation de mercredi craignaient que les autorités pénitentiaires gardent les détenus en isolement jusqu’à ce que leurs blessures soient guéries afin de couvrir l’incident.
Les détenus Derviches Gonabadi ont appelé à la libération des femmes derviches, emprisonnées dans la prison de Qarchak.
Saeid Soltanpour figurait parmi plusieurs centaines de derviches arrêtés par les forces de sécurité en février pour leur implication dans des manifestations antigouvernementales à Téhéran. Après avoir purgé sa peine, il a été condamné à sept ans de prison, à 74 coups de fouet et à deux ans d'exil dans la province du Sistan-Baloutchistan.
Source : Les Droits de l’homme en Iran

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire