Alors que le régime iranien se prépare à des sanctions massives contre son industrie pétrolière la semaine prochaine, on assiste également à une forte augmentation du nombre de manifestations provoquées par la crise économique du pays.
Les sanctions pétrolières, qui doivent entrer en vigueur lundi, visent la principale source de revenus de Téhéran. Les États-Unis espèrent que ces sanctions ramèneront le régime à la table des négociations en vue d'un nouvel accord qui porte sur son comportement malveillant, notamment le soutien aux groupes terroristes et l'utilisation de missiles balistiques.
Les sanctions ont déjà exercé une pression intense sur le régime des mollahs, le rial enregistrant un déclin rapide de sa valeur et le coût des produits de première nécessité de tous les jours grimpant en flèche. Cela a déclenché un nombre croissant de protestations et de grèves contre le régime, qui n'ont fait que prendre des proportions plus grandes malgré la répression violence du régime.
Lorsque les sanctions ont été levées pour la première fois dans le cadre de l'accord nucléaire de 2015, l'Iran a bénéficié de la possibilité de vendre librement son pétrole dans le monde entier et de signer des accords d'un milliard de dollars avec des sociétés Occidentales comme Airbus et Boeing. Cependant, ce qui n'a pas changé, c'est la mauvaise gestion économique du régime, ce qui signifie que le pays n'était pas du tout préparé à ce que Trump se retire de l'accord nucléaire.
Maintenant, Trump a fait le serment que les entreprises (ou les pays) qui ne se conformeront pas aux sanctions se retrouveront coupés du système financier américain, bien que certaines dérogations aux sanctions puissent être accordées aux pays qui réduisent considérablement leurs importations de pétrole.
Réaction du régime
Le président des mollahs, Hassan Rohani, a essayé de rassurer l'opinion publique sur le fait que le régime atténuerait les problèmes économiques, admettant tout de même que la situation pourrait s’empirer sur plusieurs mois, mais ses promesses sonnaient creux pour le peuple iranien.
L'Iran a essayé de contourner les sanctions en vendant son pétrole dans une bourse de l'énergie dimanche, le ministre iranien du Pétrole, Bijan Zanganeh, ayant annoncé mercredi que 280 000 barils de pétrole iranien avaient déjà été vendus à la bourse IRENEX et que 720 000 barils seraient vendus prochainement.
Toutefois, même le million de barils par jour que Téhéran tente de vendre en échange est bien inférieur aux 2,5 millions de barils par jour que le pays vendait avant l'annonce de la réimposition des sanctions.
Les pays européens qui ont maintenu leur engagement dans l’accord nucléaire, ont essayé de protéger leurs entreprises des sanctions américaines, mais de nombreuses entreprises européennes se sont quand même retirées, notamment General Electric, Maersk, Peugeot, Renault, Siemens et Total.
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