Breaking News, le 4 janvier 2019 - Une mère anglo-iranienne arrêtée à Téhéran va entamer une grève de la faim car on lui refuse des soins de santé, a déclaré son mari.
Nazanin Zaghari-Ratcliffe fera une grève de la faim pendant trois jours à la mi-janvier avec Narges Mohammadi, une défenseuse iranienne des droits humains, également emprisonnée à la prison d'Evine.
Mme Zaghari-Ratcliffe souffre de nombreux problèmes de santé mentale et physique depuis son arrestation à l'aéroport Imam Khomeini de Téhéran, le 3 avril 2016.
Son mari, Richard Ratcliffe, a déclaré que son épouse n’avait pas été autorisée à recevoir des soins médicaux pour vérifier des grosseurs au niveau des seins, des problèmes neurologiques à cause de ses douleurs au niveau du cou et des engourdissements dans les bras et les jambes, ainsi que pour consulter un psychiatre extérieur.
Il a ajouté que ses demandes de traitement étaient bloquées « malgré l'approbation du médecin de la prison ».
Si les deux prisonnières ne reçoivent pas les soins spécialisés dont elles ont besoin, elles continueront de refuser de la nourriture, ont-elles déclaré dans une lettre commune prévenant les autorités iraniennes qu’elles seraient tenues pour responsables des conséquences potentielles.
La lettre ouverte avait initialement été publiée en farsi par le centre des défenseurs des droits de l'homme.
Leur traduction en anglais indique que les « demandes répétées » des deux femmes pour bénéficier d’un traitement médical ont été rejetées.
La lettre poursuit : « Par conséquent, pour protester contre ce comportement illégal, inhumain et injustifié et pour exprimer nos préoccupations pour notre santé et notre survie face à ce refus d’être soignées par un spécialiste, nous ferons une grève de la faim du 14.01.2019 au 16.01.2019.
« Nous demandons instamment que des mesures immédiates soient prises.
« Nous annonçons que si les autorités ne répondaient pas à ces préoccupations et si cela mettait davantage notre santé en danger, nous prendrons des mesures supplémentaires.
« Les autorités de la République islamique d'Iran doivent être tenues pour responsables des conséquences potentielles ».
Mme Zaghari-Ratcliffe, une employée caritative de Hampstead, dans le nord de Londres, a été condamnée à cinq ans de prison après avoir été accusée d'espionnage, accusation qu'elle réfute fermement.
La mère irano-britannique a célébré son 40ème anniversaire lors du Boxing Day (Le 26 décembre), en prison, où elle est détenue depuis plus de 1 000 jours.
Le secrétaire aux affaires étrangères, Jeremy Hunt, a écrit sur Twitter : « Nazanin est innocente et doit être autorisée à rentrer chez elle.
« Comment les autorités iraniennes peuvent-elles permettre à une mère innocente de ressentir qu'elle doit avoir recours à cela, simplement pour obtenir justice et avoir accès à des soins médicaux ? »
Tulip Siddiq, député travailliste de la circonscription de Mme Zaghari-Ratcliffe, a tweeté : « Nazanin a de nouveau été poussée au désespoir à cause de la détresse dans laquelle elle se trouvait.
« La cruauté de ses ravisseurs + l’échec de notre gouvernement à obtenir sa libération signifient que sa vie est en danger. Quel est le plan du Premier ministre pour la ramener à la maison ? La diplomatie discrète a échoué.
Ellie Kennedy, une militante d'Amnesty International en Grande-Bretagne, spécialisée dans les personnes en danger, a déclaré : « de toute évidence, cela n’aurait jamais dû se produire ».
Les autorités iraniennes sont entièrement responsables d’avoir poussé ces deux personnes injustement détenues à prendre des mesures aussi désespérées.
« Il est choquant et impardonnable que les autorités iraniennes puissent imposer aux prisonniers d'opinion de se laisser mourir de faim pour pouvoir protester contre leur sort, et elles devraient immédiatement fournir une prise en charge médicale totale à Nazanin et à Narges ».
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